Le géant Google a jeté son dévolu sur Châteauroux pour y construire son premier data center en propre en France. Un projet colossal de 195 hectares à 58,5 millions d'euros, dont la vente doit être votée aujourd'hui par la métropole.
Un terrain de 195 hectares pour 58,5 millions d'euros
L'annonce a été faite hier par le maire de Châteauroux, Gil Avérous. Après des mois de négociations secrètes, un accord est sur le point d'être signé avec Google, via une filiale au nom très patriotique : "Tricolore Computing".
Le conseil communautaire de Châteauroux Métropole doit voter ce mardi soir la cession d'un immense terrain de 195 hectares sur la zone d'Ozans. Le montant de la transaction est tout aussi impressionnant : 58,5 millions d'euros.
Une "réservation" d'un an, pas encore une vente ferme
Il faut quand même nuancer. Pour l'instant, il ne s'agit pas d'un achat définitif, mais d'un compromis de vente. Concrètement, Google "réserve" le terrain pour une durée d'un an. Ce délai leur permettra de mener toutes les études de faisabilité nécessaires avant de lancer la construction.
Pour montrer son sérieux, le géant américain va déposer 20 % de la somme sur un compte bloqué. Si tout se passe comme prévu, la signature finale interviendra d'ici un an.
Pourquoi Châteauroux ?
Mais pourquoi Google a-t-il choisi l'Indre plutôt que la région parisienne ? Pour plusieurs raisons très pragmatiques. D'abord, la zone d'Ozans est l'un des 55 sites industriels identifiés par le gouvernement comme "clés en main", c'est-à-dire prêts à accueillir de gros projets.
Ensuite, et c'est le point le plus important, une nouvelle ligne à très haute tension de 400 000 volts est en cours de construction juste à côté. Un atout indispensable pour alimenter un data center, qui est un monstre de consommation électrique. Enfin, les élus locaux ont déroulé le tapis rouge, promettant d'accélérer toutes les procédures.
On en dit quoi ?
C'est une étape majeure pour Google en France. Jusqu'à présent, la firme se contentait de louer des espaces dans des data centers en Île-de-France. La décision de construire son propre campus géant est le signe d'un investissement sur le très long terme et d'un besoin de puissance croissant, probablement pour ses services d'IA.
Le choix de Châteauroux est malin : le terrain et l'électricité y sont moins chers, et l'opposition locale y sera sans doute moins forte qu'autour de Paris. C'est une bonne nouvelle pour l'économie locale, qui va bénéficier d'un chantier et d'emplois. Mais il faudra surveiller l'impact environnemental, en particulier la consommation d'eau et d'électricité. Et vous, l'arrivée d'un data center de Google en plein cœur de la France, ça vous inspire quoi ?