Reconversion professionnelle : cet ex-Premier ministre part chez Microsoft et Anthropic
Par Laurence - Publié le
L’ancien chef du gouvernement britannique, Rishi Sunak, a accepté de devenir conseiller stratégique pour Microsoft et Anthropic. Un virage vers la technologie qui suscite autant d’intérêt que d’interrogations sur les frontières entre politique et business.
Moins de deux ans après avoir quitté le 10 Downing Street, Rishi Sunak revient sur le devant de la scène, mais cette fois du côté de l’industrie technologique. Selon des documents publiés par l’Advisory Committee on Business Appointments (Acoba), l’ex-Premier ministre britannique a été nommé senior adviser par Microsoft et la start-up d’intelligence artificielle Anthropic.
Pour rappel, Rishi Sunak, qui avait dirigé le Royaume-Uni d’octobre 2022 à juillet 2024, suit ainsi les pas d’un autre ancien responsable politique, Nick Clegg, devenu président des affaires publiques de Meta.
La relation entre Rishi Sunak et Microsoft n’est pas nouvelle. En novembre 2023, lors du sommet mondial sur l’IA de Bletchley Park, il avait annoncé aux côtés du CEO Brad Smith un investissement historique de 2,5 milliards de livres dans de nouveaux datacenters au Royaume-Uni. Quelques mois plus tôt, il avait rencontré Bill Gates pour renforcer les liens avec le géant américain, qui s’est engagé récemment à investir 22 milliards supplémentaires dans le pays.
Microsoft dispose également de contrats massifs avec le gouvernement britannique, dont un accord évalué à 1,4 milliard de livres par an pour la transformation numérique et l’adoption de services cloud et d’IA. D’où les précautions imposées par Acoba : Rishi Sunak ne devra pas intervenir sur les questions de politique britannique ni faire de lobbying.
Aux côtés de Microsoft, Rishi Sunak rejoint aussi Anthropic, l’une des start-up d’IA les plus en vue, rivale directe d’OpenAI. Ce choix n’étonne pas totalement puisque son ancien conseiller politique, Liam Booth-Smith, avait déjà été recruté par la société en juin.
Avec ces deux nominations, Rishi Sunak entend mettre son expérience au service de la stratégie géopolitique et économique des acteurs majeurs de l’IA. Il a précisé que ses honoraires seraient reversés au Richmond Project, une fondation qu’il a créée avec son épouse Akshata Murty pour favoriser la mobilité sociale grâce à l’éducation aux mathématiques.
Ces reconversions nourrissent un débat récurrent au Royaume-Uni (mais pas seulement, certain(s) ministre(s) français parte(nt) bien enseigner en Suisse...) : où tracer la ligne entre l’intérêt public et les intérêts privés des anciens responsables politiques ?
Rishi Sunak affirme vouloir garder une neutralité sur les affaires britanniques, mais est-ce que cela sera toujours possible ? En effet, ses liens passés avec Microsoft et l’importance stratégique de l’IA pour Londres laissent planer des interrogations.
Entre ambitions personnelles, engagements philanthropiques et enjeux géopolitiques, Rishi Sunak confirme en tout cas que la tech est devenue le nouveau terrain de jeu des anciens dirigeants politiques.
De Downing Street à la Silicon Valley
Moins de deux ans après avoir quitté le 10 Downing Street, Rishi Sunak revient sur le devant de la scène, mais cette fois du côté de l’industrie technologique. Selon des documents publiés par l’Advisory Committee on Business Appointments (Acoba), l’ex-Premier ministre britannique a été nommé senior adviser par Microsoft et la start-up d’intelligence artificielle Anthropic.
Pour rappel, Rishi Sunak, qui avait dirigé le Royaume-Uni d’octobre 2022 à juillet 2024, suit ainsi les pas d’un autre ancien responsable politique, Nick Clegg, devenu président des affaires publiques de Meta.
Microsoft, un partenaire de longue date
La relation entre Rishi Sunak et Microsoft n’est pas nouvelle. En novembre 2023, lors du sommet mondial sur l’IA de Bletchley Park, il avait annoncé aux côtés du CEO Brad Smith un investissement historique de 2,5 milliards de livres dans de nouveaux datacenters au Royaume-Uni. Quelques mois plus tôt, il avait rencontré Bill Gates pour renforcer les liens avec le géant américain, qui s’est engagé récemment à investir 22 milliards supplémentaires dans le pays.
Microsoft dispose également de contrats massifs avec le gouvernement britannique, dont un accord évalué à 1,4 milliard de livres par an pour la transformation numérique et l’adoption de services cloud et d’IA. D’où les précautions imposées par Acoba : Rishi Sunak ne devra pas intervenir sur les questions de politique britannique ni faire de lobbying.
Anthropic et la bataille de l’IA
Aux côtés de Microsoft, Rishi Sunak rejoint aussi Anthropic, l’une des start-up d’IA les plus en vue, rivale directe d’OpenAI. Ce choix n’étonne pas totalement puisque son ancien conseiller politique, Liam Booth-Smith, avait déjà été recruté par la société en juin.
Avec ces deux nominations, Rishi Sunak entend mettre son expérience au service de la stratégie géopolitique et économique des acteurs majeurs de l’IA. Il a précisé que ses honoraires seraient reversés au Richmond Project, une fondation qu’il a créée avec son épouse Akshata Murty pour favoriser la mobilité sociale grâce à l’éducation aux mathématiques.
Une vie après la politique !
Ces reconversions nourrissent un débat récurrent au Royaume-Uni (mais pas seulement, certain(s) ministre(s) français parte(nt) bien enseigner en Suisse...) : où tracer la ligne entre l’intérêt public et les intérêts privés des anciens responsables politiques ?
Rishi Sunak affirme vouloir garder une neutralité sur les affaires britanniques, mais est-ce que cela sera toujours possible ? En effet, ses liens passés avec Microsoft et l’importance stratégique de l’IA pour Londres laissent planer des interrogations.
Entre ambitions personnelles, engagements philanthropiques et enjeux géopolitiques, Rishi Sunak confirme en tout cas que la tech est devenue le nouveau terrain de jeu des anciens dirigeants politiques.