Pendant une semaine entière, France Télévisions invite les spectateurs à un voyage hors du temps. Du lundi 3 au dimanche 9 novembre 2025, les chaînes publiques diffuseront en direct les grandes marées du Mont-Saint-Michel, dans un dispositif exceptionnel, une expérience contemplative à mi-chemin entre documentaire et poésie visuelle.
Un dispositif technique inédit
Pour capter ce moment rare où il redevient une île, onze caméras ont été installées dans la baie et sur le Mont. Certaines suivront le mascaret, cette vague puissante qui remonte la baie à vive allure ; d’autres filmeront les flots faisant lentement disparaître les grèves.
A cela, s'ajouteront un drone qui offrira une vue aérienne spectaculaire, une caméra immergée qui ira jusqu’à se laisser submerger par la montée de la mer — une première pour ce type de production.
Le réalisateur Nicolas Sallé, à la tête du projet, évoque un spectacle sublime : On a pensé à un dispositif qui couvre l’entièreté de la baie à 360 degrés, avec en personnages principaux, le Mont et la marée. Le but est de voir le soleil se lever à l’est, la mer monter, la lumière évoluer. Le temps devient le sujet.
Un Slow TV à la française
France Télévisions propose ici une parenthèse poétique et plutôt bien venue dans le flux de l’actualité. Ce programme sans commentaire, en direct continu, invite à redécouvrir le Mont-Saint-Michel autrement : non pas comme un simple site touristique bondé, mais comme un symbole vivant, lié à la nature et au rythme des marées. Les spectateurs pourront ainsi s’imprégner de l’atmosphère singulière qui enveloppe la baie, entre lumière changeante, silence et puissance des éléments.
Ce format, inspiré des expériences scandinaves du Slow TV, vise à ralentir le regard, à offrir un moment de contemplation face à la beauté du réel. Pendant sept jours, le Mont-Saint-Michel va donc devenir un laboratoire visuel et sensoriel, capté sous tous les angles pour rappeler que, parfois, la télévision peut aussi inviter à simplement regarder et écouter. Certains en profiteront même — ce soir — pour s'endormir au bruit des vagues...