A chaque jour, son action en justice. Quand ce n'est pas deux... Ainsi Apple fait face aujourd'hui à une nouvelle polémique suite à la publication d’une étude mettant en cause l'Apple Watch. Une action en justice a même été déposée en Californie le 21 janvier 2025, ciblant trois modèles de bracelets accusés de contenir des substances chimiques potentiellement dangereuses pour la santé.
Des bracelets incriminés pour leur composition chimique
Selon l’étude publiée en décembre dernier, ces bracelets contiennent des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) -les fameux polluants éternels- en raison de leur durée de vie très longue. Ces substances sont associées à des risques pour la santé, notamment des problèmes de fertilité et un risque accru de certains cancers après une exposition prolongée.
Les demandeurs estiment qu’Apple était pleinement consciente des dangers liés à l’utilisation de PFAS dans ses bracelets. Ils s’appuient notamment sur un document publié par la marque en novembre 2022, où Apple s’engageait à éliminer progressivement ces substances de ses produits. Cependant, ils reprochent à l’entreprise de ne pas avoir clairement indiqué aux consommateurs quels produits étaient concernés par cette transition.
Des accusations lourdes à l’encontre d’Apple
Cupertino est ainsi accusée d'avoir continué à commercialiser ces bracelets sans alerter les utilisateurs des risques potentiels liés à la présence de PFAS. Les demandeurs requièrent l'interdiction de la vente des bracelets concernés, ainsi que des sanctions financières et des dommages et intérêts pour les consommateurs potentiellement exposés. Apple sait que certains de ses produits contiennent des PFAS et que ces produits chimiques sont dangereux, affirment-ils.
En réponse à ces accusations, Apple a déclaré que ses bracelets étaient sûrs pour les utilisateurs.Nous effectuons des tests rigoureux sur les matériaux utilisés dans nos produits, en collaboration avec des laboratoires indépendants. La firme insiste sur le fait que ses produits respectent les normes de sécurité les plus strictes et que les bracelets concernés peuvent être portés sans danger. L’entreprise n’a pas encore commenté sur son engagement à éliminer progressivement les PFAS, ni précisé si cette promesse inclut les bracelets actuellement visés par la plainte.
Nous avons commencé par une évaluation de la classe PFAS avec le volume d'utilisation le plus élevé dans nos produits - les fluoropolymères. Bien que notre analyse ait indiqué que ces matériaux sont sûrs pendant l'utilisation du produit, nous avons estimé qu'il était important d'élargir notre portée pour envisager la fabrication tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Nous avons conclu que notre objectif est de restreindre l'utilisation de tous les composés PFAS.
Une polémique qui tombe à un mauvais moment
Cette affaire pourrait ternir l’image d’Apple, qui se présente souvent comme un acteur ultra responsable en matière d’environnement et de sécurité des produits. Avec des consommateurs de plus en plus sensibles aux problématiques environnementales et de santé, cette controverse pourrait mettre la marque sous pression, notamment si d’autres actions similaires émergent dans d’autres régions.