C'est une histoire qui rappelle les meilleurs films de hackers adolescents, mais en version moins glorieuse. Un jeune homme de 21 ans a été arrêté la semaine dernière en Espagne, accusé d'avoir piraté la plateforme de l'Éducation Nationale de la région Andalousie pour modifier ses notes du bac et des examens d'entrée à l'université.
13 professeurs piratés
L'enquête a débuté après qu'un enseignant d'un lycée de la ville de Jaén s'est rendu compte que son compte sur la plateforme éducative "Séneca" avait été compromis. La police a rapidement remonté la piste jusqu'à un jeune homme de 21 ans, résidant à Séville.
Selon les enquêteurs, le suspect aurait piraté les comptes e-mail d'au moins 13 professeurs de différentes universités andalouses. Il utilisait ensuite leurs accès pour se connecter à la plateforme centralisée et modifier les notes. Fait aggravant, certains des professeurs ciblés étaient responsables de la préparation des sujets des futurs examens d'entrée à l'université.
Des notes modifiées pour lui et ses amis
Le but de la manœuvre était simple : améliorer ses propres résultats scolaires, mais aussi ceux de quelques-uns de ses "proches camarades". Lors de la perquisition de son domicile, la police a saisi le matériel informatique utilisé pour les piratages, ainsi qu'un carnet dans lequel il avait noté la liste des notes qu'il avait manipulées.
"S'il avait passé autant de temps à réviser..."
La police a précisé que le suspect, qui n'avait aucun lien avec le lycée d'où est partie l'alerte, était déjà connu pour des faits de piratage informatique. Une histoire improbable mais qui est un classique du genre. On ne peut s'empêcher de penser que s'il avait passé autant de temps à réviser qu'à préparer son piratage, il aurait probablement eu de bonnes notes par des moyens plus légaux. En tous cas le jeune homme a une belle carrière à venir dans l’informatique.
On en dit quoi ?
Changer ses mauvaises notes en un clic est un fantasme d'étudiant aussi vieux que l'informatisation des écoles. Si la technologie a évolué, les motivations, elles, ne changent pas.
Cette affaire est surtout un rappel de la vulnérabilité inquiétante des systèmes informatiques de certaines administrations. Le fait qu'un seul individu ait pu compromettre les comptes de 13 professeurs dans plusieurs universités différentes pose de sérieuses questions sur la sécurité de la plateforme espagnole. La police a d'ailleurs souligné que leur enquête avait permis de révéler une "brèche de sécurité importante". Je sais pas vous mais moi perso, je me contentais d’anti-sèches papiers planquées dans ma manche.