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Quels pays n'ont pas signé pour une IA ouverte, inclusive et éthique ?

Par Laurence - Publié le

La France, la Chine, l’Inde et 58 autres nations ont adopté une déclaration en faveur d’une intelligence artificielle ouverte, inclusive et éthique, mardi, à l’issue du Sommet pour l’action sur l’IA organisé à Paris.

IA Sommet Paris


Un appel à une IA ouverte et éthique signé par 61 pays



Ce texte appelle à une coopération internationale renforcée pour encadrer le développement de l’IA et éviter une concentration excessive du marché, et ce, afin que cette technologie soit plus accessible à tous. Les pays signataires ont également insisté sur la nécessité de rendre l’IA durable, à la fois pour les populations et pour la planète. Dans cette optique, deux initiatives ont été annoncées.

Un observatoire de l’impact énergétique de l’IA, supervisé par l’Agence internationale de l’énergie, afin d’évaluer la consommation électrique croissante des modèles d’IA. Une coalition pour une IA durable, réunissant les acteurs majeurs du secteur pour promouvoir des solutions écoresponsables.

« Nous posons là les bases de la confiance, qui est essentielle pour que l’IA puisse se développer de manière responsable. »
Emmanuel Macron


Les États-Unis et le Royaume-Uni s’écartent du consensus



Toutefois, les États-Unis et le Royaume-Uni ne figurent pas parmi les signataires, une absence remarquée qui souligne des désaccords sur la régulation du secteur. Si l’initiative a reçu un large soutien, leurs absences parmi les signataires soulèvent des interrogations.

Pour J. D. Vance, le message est clair et a jeté un certain froid : Les États-Unis sont les leaders dans l’IA, et notre administration est déterminée à maintenir cette position. Le vice-président américain a défendu la position de Washington en mettant en garde contre une régulation excessive de l’IA, qui selon lui pourrait freiner l’innovation et affaiblir l’industrie américaine.

« Nous invitons vos pays à travailler avec nous et à suivre notre modèle. Cependant, l'administration Trump est troublée par le fait que certains gouvernements étrangers semblent vouloir serrer la vis contre les grandes entreprises technologiques américaines. L'Amérique n'accepte pas et n'acceptera pas cela. »


Quels pays n'ont pas signé pour une IA ouverte, inclusive et éthique ?


Ce désaccord met en lumière des visions contrastées sur l’encadrement de l’IA : d’un côté, une approche favorisant l’innovation sans trop de contraintes réglementaires (USA, UK) ; de l’autre, une volonté de poser un cadre éthique et durable dès aujourd’hui (Europe, Chine, Inde…). Malgré ces divergences, la déclaration de Paris insiste sur la nécessité d’un dialogue mondial pour coordonner la gouvernance de l’IA à l’échelle planétaire. La question reste toutefois en suspens : peut-on réguler l’IA efficacement sans l’adhésion des grandes puissances technologiques ?

Le débat est loin d’être clos, et les prochaines décisions en matière de régulation de l’IA seront scrutées de près, alors que la technologie continue de redéfinir les équilibres économiques et géopolitiques mondiaux. Enfin notons que le prochain sommet pour l'IA sera organisé par l'Inde !