Le fabricant de drones, Parrot, doit faire face à une profonde crise économique depuis de longs mois. Les derniers résultats ne sont guère encourageants : un chiffre d'affaires trimestriel en baisse de 38 % à 31 millions d'euros, des revenus annuel atteignant 109 millions d'euros (-28%).
Pour tenter de relancer sa société, son fondateur et principal actionnaire Henri Seydoux avait annoncé en novembre envisager une offre publique d’achat, afin de récupérer les actions qu'il ne détenait pas encore. C’est donc chose faite, puisque l’OPA vient d’être lancée, avec une proposition de rachat à 3,20 euros par action.
Cette opération compte sur le soutien du conseil d'administration du groupe ; seule la société de gestion Moneta -qui détient 10,59 % du capital- conteste les chiffres et s’y oppose. Pour autant, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a validé en début de semaine, les caractéristiques juridiques, financières et comptables de cette dernière.
En outre, la firme va également mettre en œuvre, un plan de restructuration, qui prévoit malheureusement une suppression de 15% de ses effectifs (soit une centaine de personnes). Elle entend en effet ajuster l’activité grand public au rythme actuel du secteur et accélérer sur les secteurs de la défense et de la sécurité.
Rappelons qu’entre juillet et octobre, les ventes des drones n’avaient engendré que 12,5 millions d'euros de revenus (en diminution de 45 % sur un an). Dans un communiqué, le groupe avait pointé du droit un marché des drones grand public qui traverse une crise de croissance. [...] Mais d’autres facteurs peuvent aussi expliquer cette situation, comme les nouvelles législations, la très forte concurrence du chinois DJI ou la vente de Parrot Automotive (spécialisée dans la connectivité et l'infodivertissement pour la voiture).
