Donald Trump ne mâche pas ses mots : selon lui, les attaques contre Tesla relèvent du terrorisme intérieur, et leurs auteurs vont passer un sale quart d’heure. Une déclaration choc qui intervient alors que des manifestations baptisées Tesla Takedown prennent de l’ampleur. Les protestataires dénoncent l’influence grandissante d’Elon Musk au sein du gouvernement et les coupes budgétaires drastiques mises en place sous sa direction.
Terrorisme intérieur
Au-delà des mots, Trump a décidé de jouer la carte du soutien total à Musk. Il l’a invité à la Maison-Blanche pour une mise en scène franchement étonnante : devant un alignement de Tesla flambant neuves, le président a annoncé qu’il allait lui-même acheter une Model S pour son administration. Coïncidence ou pas, l’action Tesla a rebondi de 4 % après cette séquence.
Depuis plusieurs semaines, Tesla est la cible de protestations contre la politique de Musk. Certaines sont pacifiques, d’autres beaucoup moins. Des concessions automobiles ont été prises pour cibles et des véhicules vandalisés. La Maison-Blanche n’a pas tardé à réagir en dénonçant des actes terroristes fomentés par des radicaux de gauche.
Face à ces accusations, les organisateurs des Tesla Takedown ont répliqué, affirmant que leur mouvement est pacifique et que le gouvernement tente simplement de les intimider. L’administration Trump pourrait même demander au ministère de la Justice de poursuivre les auteurs d’actes de vandalisme sous des lois antiterroristes, mais les experts doutent que ces charges puissent tenir devant un tribunal.
Une opération de communication bien rodée
L’événement de la Maison-Blanche ressemblait plus à un coup de com’ qu’à une conférence officielle. Entouré de plusieurs modèles Tesla, dont un Cybertruck et une Model Y, Trump a détaillé les prix et options des véhicules, allant même jusqu’à lire une fiche indiquant que les Tesla peuvent être achetées pour 299 $/mois. Pas banal pour un président en exercice, mais on ne va pas découvrir que Trump n’a aucun filtre et aucune limite. On pourra aussi rappeler que Biden avait fait un peu de promo pour Jeep devant la Maison Blanche, mais le contexte était un peu moins sulfureux.
Trump a aussi tenu à préciser qu’il ne voulait aucune réduction de Musk sur sa Model S, histoire d’éviter les accusations de favoritisme. Un geste symbolique, mais qui ne masque pas le fait que Tesla traverse une période compliquée : chute des ventes en Europe et en Chine, action en forte baisse et image brouillée par l’implication de Musk en politique.
Reste à voir si cette démonstration présidentielle suffira à calmer les marchés et les tensions autour de l’entreprise. Mais la séquence est quand même, disons… particulière.