Stellantis commence à rembourser les automobilistes touchés par les défauts du moteur 1.2 PureTech. Une plateforme de dédommagement est ouverte depuis le début de l’année 2025, avec déjà plus de 2 600 dossiers acceptés, mais les litiges restent nombreux.
Visuel : La Provence
Une première vague de remboursements pour les victimes
Vous le savez, chez Mac4Ever, on préfère l’électrique, mais ça ne nous empêche pas d’être solidaires avec nos amis qui roulent en thermique. On fait un rapide rappel des faits ?
C’est en fait assez simple à résumer : on parle ici du moteur 1.2 PureTech, qui équipe un nombre incalculable de véhicules du groupe Stellantis. Ce bloc essence trois cylindres, présent sur de nombreux modèles Peugeot, Citroën, DS ou Opel, est connu pour sa fiabilité plus que douteuse. En cause : une courroie de distribution qui se dégrade trop rapidement, une surconsommation d’huile et, au final, des casses moteur très coûteuses. Des procédures et des litiges sont en cours depuis des années, et depuis janvier 2025, le groupe propose une plateforme d’indemnisation. Sur 8 226 dossiers déposés à ce jour, 4 337 ont été examinés et 2 604 ont abouti à un remboursement. Les courriers de validation ont commencé à être envoyés.
Stellantis assouplit les conditions d’indemnisation
Initialement critiquée pour ses conditions trop restrictives, la plateforme a un peu évolué. Stellantis accepte désormais le carnet d’entretien tamponné comme preuve de maintenance, à condition que les interventions aient été réalisées dans le réseau de la marque. Les réparations survenues entre janvier 2022 et décembre 2024 sont désormais éligibles, contre mars 2024 auparavant. Autre ajustement : il est désormais possible d’utiliser un livret de famille pour justifier certaines factures au nom d’un tiers. Ces mesures doivent permettre d’élargir l’accès à l’indemnisation, même si des conditions de fond restent inchangées : un entretien rigoureux et le passage par un réseau agréé demeurent des critères non négociables.
L’affaire est loin d’être close
Sauf que voilà : 40 % des dossiers déjà traités ont été refusés. Dans la majorité des cas, il s’agit de réparations effectuées hors réseau (12 %) ou d’un suivi d’entretien incomplet (5 %). Une partie des demandes rejetées n’avait tout simplement rien à voir avec le moteur PureTech, selon Stellantis. Ce tri sévère n’empêche pas la contestation. L’Association des Victimes du PureTech dénonce un « geste minimaliste », obtenu sous pression. Elle demande un dispositif public, automatique, sans conditions discriminatoires, et surtout la reconnaissance d’un vice caché. Une action collective menée par 883 plaignants est en cours pour tromperie et mise en danger.
Stellantis ne donne pas encore de date de clôture pour sa plateforme, qui reste accessible à tous les propriétaires concernés. Mais les problèmes ne sont pas près de s’arrêter pour le groupe : les détenteurs de véhicules équipés du moteur 1.5 BlueHDi, également connu pour des problèmes de chaîne, n’y ont toujours pas accès. Une association dédiée a été créée et envisage, elle aussi, un recours collectif. Le groupe, occupé à calmer la tempête du PureTech, temporise sur ce dossier. Pourtant, la grogne monte là aussi.
Est-ce que parmi vous, lecteurs de Mac4Ever, certains sont concernés par ces problèmes et cette procédure ? Racontez-nous tout ça en commentaire !