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Slate Auto dépasse les 100 000 réservations avec le pick-up électrique pas cher de Jeff Bezos

Par Vincent Lautier - Publié le


Avec plus de 100 000 réservations en deux semaines, le pick-up électrique de Slate Auto, soutenu par Jeff Bezos, s’impose comme l’alternative sobre au Cybertruck. Prix plancher, design minimaliste et promesse d’un retour à l’essentiel séduisent, malgré pas mal d’incertitudes.

Slate Auto dépasse les 100 000 réservations avec le pick-up électrique pas cher de Jeff Bezos


Un pick-up électrique à contre-courant



Alors que le marché des véhicules électriques semble dominé par les surenchères technologiques et des prix exorbitants, Slate Auto fait une entrée remarquée avec sa proposition radicalement différente. Leur pick-up électrique, dépouillé de tout superflu, s’est déjà attiré les faveurs de plus de 100 000 curieux en seulement deux semaines. Un chiffre franchement impressionnant, même s’il ne garantit en rien des ventes réelles. La réservation, facturée 50 dollars et entièrement remboursable, n’est qu’un simple ticket d’entrée, pour une promesse encore assez floue.

Slate Auto dépasse les 100 000 réservations avec le pick-up électrique pas cher de Jeff Bezos


Une approche minimaliste et un prix plancher



La force du projet Slate, c’est avant tout dans son prix : moins de 20 000 dollars une fois le crédit d’impôt fédéral déduit. Sans cela, le tarif de base grimpe à 25 000 dollars, ce qui reste cela dit très inférieur à la majorité des véhicules électriques actuellement en vente. Mais ce tarif n’inclut que le strict minimum : pas de vitres électriques, pas de radio, pas d’éléments de confort. Chaque option personnalisable est laissée à la charge du client, sans détails de prix pour l’instant. En clair, le véhicule est vendu comme une plateforme, à configurer selon ses moyens et ses envies.

Slate Auto dépasse les 100 000 réservations avec le pick-up électrique pas cher de Jeff Bezos


L’effet "anti-Cybertruck" revendiqué



À l’opposé de l’esthétique futuriste du Cybertruck de Tesla, le pick-up Slate revendique son design simple et utilitaire, presque nostalgique. Le modèle de base rappelle les pick-up rustiques des années 1980. Ce positionnement assumé séduit une frange d’utilisateurs lassés de la sophistication forcée de certains véhicules modernes. Le Slate veut occuper un créneau abandonné : celui du véhicule fonctionnel, abordable, local.



L’histoire récente des constructeurs de VE indépendants pousse quand même à la prudence. Fisker et Lordstown Motors, pourtant auteurs de lancements tonitruants eux aussi, ont terminé en faillite. Slate semble vouloir éviter ces écueils avec une production basée aux États-Unis et une ingénierie simplifiée. Le soutien d’investisseurs comme Jeff Bezos ou General Catalyst est aussi un atout non négligeable, mais la viabilité reste à confirmer. D’ici fin 2027, la marque espère 150 000 véhicules produits par an. En attendant, les 100 000 réservations sont quand même un signal positif.