À un mois de la sortie, le troisième volet d'Avatar dévoile son ultime bande-annonce et confirme une durée record de 3h15. James Cameron promet une évolution technique majeure pour donner vie au Peuple des Cendres.
Une capture de mouvement poussée à l'extrême
James Cameron reste fidèle à sa méthode : la technologie doit servir l'immersion, quitte à complexifier drastiquement la production. Pour ce troisième opus, le réalisateur affirme avoir déployé les dispositifs de capture de mouvement les plus avancés de l'histoire de la franchise. L'objectif est de capter des nuances de jeu inédites, en particulier au niveau des micro-expressions faciales. Sigourney Weaver et Kate Winslet ont d’ailleurs évoqué des conditions de tournage exigeantes, équipées de combinaisons bardées de nouveaux marqueurs. Cette rigueur doit permettre de crédibiliser l'introduction de biomes volcaniques et sublimer les textures, un impératif pour maintenir la claque visuelle habituelle tout en évitant l'effet artificiel sur une telle durée.
Le Peuple des Cendres change la dynamique
Au-delà de la performance graphique, Fire and Ash cherche à briser le manichéisme installé depuis 2009. La bande-annonce finale met en lumière le Peuple des Cendres, une tribu Na'vi antagoniste menée par Varang (Oona Chaplain). Cameron souhaite démontrer que la violence n'est pas l'apanage des humains, en montrant pour la première fois une menace indigène interne à Pandora. Les nouvelles affiches confirment une escalade dans l'action avec des batailles aériennes impliquant Neytiri et Lo’ak. Cette guerre totale sur trois fronts – terre, mer et air – semble être l'argument principal pour justifier la densité narrative promise par les scénaristes.
Un format record pour les fêtes
Le calibrage du film confirme la tendance au gigantisme de la série. Avec une durée officielle de 3 heures et 15 minutes, ce volet devient le plus long de la franchise, surpassant La Voie de l'Eau (3h12) et le premier opus (2h42). Si les réservations ont débuté aux États-Unis pour le 19 décembre, la date de sortie française est calée sur le mercredi précédent (17 décembre), tradition oblige. Disney positionne son blockbuster face à une concurrence dense, en misant sur l'expérience Premium (IMAX, HFR) pour attirer le public en masse malgré la longueur de la séance et les récentes fuites du trailer sur les réseaux sociaux.
On en dit quoi ?
Si la maîtrise technique de James Cameron ne fait aucun doute, cette course à la durée commence à interroger sur la digestibilité du format cinéma. Proposer 3h15 de spectacle est une prouesse industrielle, mais cela risque de diluer l'impact narratif si le scénario ne suit pas la même exigence que les VFX. L'intérêt réel reposera moins sur la claque graphique, devenue un standard, que sur la capacité à renouveler l'univers avec cette tribu des Cendres. Reste à voir si cette complexité technologique servira l'émotion ou si elle restera une brillante, mais interminable, démo technique.
