La Compagnie des Alpes vient d'annoncer la transformation du parc Belantis, près de Leipzig, en un véritable Parc Astérix. Une expansion internationale ambitieuse qui mise sur la popularité des Gaulois outre-Rhin.
Une acquisition stratégique à 22 millions d'euros
La Compagnie des Alpes a racheté le parc Belantis en avril 2025 pour 22 millions d'euros. Situé à l'est de l'Allemagne, près de Leipzig, ce parc s'étend sur 80 hectares avec une réserve de 41 hectares pour les développements futurs. L'emplacement est stratégique : accès direct par l'autoroute depuis Leipzig, et proximité avec Dresde et Berlin. La transformation en Parc Astérix se fera de manière progressive, avec une finalisation prévue à horizon 2030-2031. D'ici là, le groupe table sur un potentiel de 900 000 visiteurs par an.
L'ancien parc Belantis
Idéfix, la star allemande
Pourquoi l'Allemagne ? Le pays représente le deuxième marché mondial pour les albums Astérix, avec 134 millions d'exemplaires vendus depuis les années 60, juste derrière la France et ses 141 millions. C'est aussi le deuxième marché européen pour les parcs de loisirs. Mais la vraie particularité, c'est la popularité d'Idéfix outre-Rhin. Selon Dominique Thillaud, directeur général de la Compagnie des Alpes, en Allemagne, Idéfix est la star d'Astérix. La première zone thématique, dédiée au petit chien et destinée aux jeunes enfants et familles, ouvrira dès mars 2026.
Le Parc Astérix français vise le top 5 européen
En parallèle de cette expansion internationale, le Parc Astérix français bénéficie d'un plan d'investissement de 250 millions d'euros d'ici 2030. L'objectif est clair : intégrer le top 5 des parcs d'attractions européens. Le parc, actuellement 8e au niveau européen avec 2,9 millions de visiteurs sur la saison 2024-2025, compte notamment sur un quatrième hôtel de 300 chambres prévu en 2027 et cinq nouvelles attractions. La Compagnie des Alpes a par ailleurs dévoilé des résultats annuels record, avec un bénéfice net en hausse de 15,8 % à 107 millions d'euros.
On en dit quoi ?
On trouve le choix de l'Allemagne plutôt malin. Miser sur Idéfix pour lancer la première zone, c'est assez rigolo et montre une vraie connaissance du marché local. Par contre, difficile de ne pas remarquer l'écart entre les 900 000 visiteurs visés en Allemagne et les presque 3 millions du parc français. Le chemin sera long avant que les cousins germaniques rivalisent avec l'original. Et puis, transformer un parc existant plutôt que construire de zéro, ça limite les risques mais aussi les ambitions. À quand un village gaulois en Chine ?