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Doomsday Clock : on n’a jamais été aussi proche de l’apocalypse (bonne ambiance)

Par Vincent Lautier - Publié le

Le Doomsday Clock vient de perdre une seconde. Et ce n’est pas une bonne nouvelle. L’horloge, censée représenter la proximité de l’humanité avec une catastrophe mondiale, est désormais bloquée à 89 secondes de minuit, son niveau le plus alarmant depuis sa création en 1947. Une décision prise par les scientifiques du Bulletin of the Atomic Scientists, qui estiment que la situation globale ne fait qu’empirer.

Doomsday Clock : on n’a jamais été aussi proche de l’apocalypse (bonne ambiance)


Pourquoi cette nouvelle avancée vers minuit ?



Chaque année, un groupe d’experts – dont plusieurs prix Nobel – évalue les grandes menaces qui pèsent sur l’humanité. Et en 2025, les voyants sont au rouge. La menace nucléaire est plus forte que jamais : les États-Unis, la Russie et la Chine augmentent leurs arsenaux pendant que les traités de désarmement volent en éclats. Le conflit en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient pourraient dégénérer, avec des risques d’escalade incontrôlée. Bref, c’est vraiment le bordel.



Autre facteur inquiétant : le climat.



2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec des catastrophes en série (incendies, inondations, sécheresses). Pourtant, les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, et les politiques environnementales restent largement insuffisantes. Là vous regrettez déjà d’avoir commencé la lecture de cet article bonne ambiance hein ?

Boum
Boum


Comme si ça ne suffisait pas, l’intelligence artificielle s’invite aussi dans l’équation.



De plus en plus intégrée aux systèmes militaires, elle pose la question des armes autonomes capables de décider seules d’attaques meurtrières. Sans oublier les risques de désinformation massive, qui brouillent les décisions politiques et attisent les tensions internationales. Tout va bien donc.

L’horloge a déjà reculé, mais ce n’est pas pour demain



Si l’horloge parfois avance, elle peut aussi reculer. Son record du “plus loin de minuit” remonte à 1991, quand la fin de la Guerre froide et la signature d’un accord de désarmement entre les États-Unis et l’URSS l’avaient repoussée à 17 minutes de minuit. Et c'est vrai que même moi en 1991 j'étais plus serein qu'aujourd'hui en sortant de chez moi.

Aujourd’hui, la tendance est inverse : depuis 2018, l’horloge ne cesse de se rapprocher du seuil critique. En 2020, elle est passée sous les 2 minutes, et depuis 2023, on compte les secondes. Autrement dit, on n’a jamais été aussi proches du désastre.

Doomsday Clock : on n’a jamais été aussi proche de l’apocalypse (bonne ambiance)


Un avertissement, pas une fatalité



Le Doomsday Clock ne prédit pas l’apocalypse, mais il envoie un message clair : on va franchement dans la mauvaise direction. Les scientifiques qui le mettent à jour chaque année ne disent pas que tout est foutu, mais qu’il est urgent d’agir. Réduction des tensions nucléaires, transition écologique accélérée, encadrement des nouvelles technologies : des solutions existent, mais encore faut-il que les dirigeants s’en emparent, et on en est loin. En attendant je vais me creuser un petit bunker dans mon jardin moi (bon faudrait déjà que j’ai un jardin).