Le père d’un entrepreneur dans les cryptomonnaies a été enlevé en plein jour dans le 14e arrondissement de Paris. Séquestré pendant deux jours dans un pavillon de l’Essonne, il a été libéré par la BRI. Une rançon de plusieurs millions aurait été exigée. L’homme a eu un doigt sectionné.
Un enlèvement en plein cœur de Paris
Jeudi 1er mai, vers 10 h 30, un homme est enlevé dans le 14e arrondissement de Paris. Devant témoins, quatre individus cagoulés le forcent à monter dans un fourgon de livraison. Rapidement, les enquêteurs découvrent qu’il s’agit du père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies, à travers une société basée à Malte. Selon Le Parisien, une rançon entre 5 et 7 millions d’euros aurait été exigée par les ravisseurs, sous forme de virements. Aucune somme n’aurait été versée.
Deux jours de séquestration, un assaut de la BRI
Grâce à une enquête qualifiée de « hors norme » par une source proche du dossier, les policiers parviennent à localiser la planque des ravisseurs. Hier soir, samedi 3 mai, vers 21 h, un assaut est mené dans un pavillon de l’Essonne par la Brigade de recherche et d’intervention. La victime est retrouvée blessée. D’après des informations concordantes, un de ses doigts a été sectionné. Les forces de l’ordre craignaient d’autres mutilations si l’intervention tardait. Quatre suspects sont arrêtés sur place et placés en garde à vue.
Un climat de menaces dans le milieu crypto
Selon les déclarations de l’épouse de la victime, le père et le fils avaient déjà reçu des menaces. Cette affaire arrive à peine trois mois après l’enlèvement de David Balland, cofondateur de Ledger, dont on vous a aussi parlé. Lui aussi avait été séquestré, mutilé, et libéré après qu’une rançon en cryptomonnaie a été demandée. Début janvier, un autre cas avait visé le père d’un influenceur crypto vivant à Dubaï, retrouvé dans un coffre de voiture près du Mans.
Enquête ouverte pour extorsion en bande organisée
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour enlèvement, séquestration, extorsion avec arme en bande organisée, et association de malfaiteurs criminelle. Plusieurs services spécialisés ont été mobilisés : brigade de répression du banditisme, police judiciaire, cybercriminalité et BRI. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a salué sur X l’opération réussie, évoquant un « travail exceptionnel » des enquêteurs.