Tim Cook tient solidement à la barre malgré la pression. Alors qu’Apple traverse ce que certains qualifient de plus grande crise depuis des années autour de ses ambitions en intelligence artificielle, une question revient régulièrement : Tim Cook doit-il passer la main ?
Tim Cook plus fort que jamais ?
Mais la réalité est claire : Tim Cook ne semble pas prêt à partir de sitôt. Malgré ses 65 ans en novembre prochain, il pourrait rester aux commandes pour au moins encore cinq ans, à l’image d’autres patrons emblématiques comme Bob Iger (74 ans, Disney) ou Jamie Dimon (69 ans, JPMorgan Chase).
La récente annonce du départ de Jeff Williams, directeur des opérations et fidèle bras droit de Cook, renforce cette perspective : aucun successeur immédiat n’est prêt à prendre les rênes. Et en interne, rien n’indique qu’Apple prépare une transition imminente.
Dans ce contexte, la participation de Tim Cook au Sun Valley Conference prend une dimension supplémentaire : au-delà des discussions stratégiques, elle réaffirme sa place centrale au sein d’Apple et sa volonté de guider l’entreprise à travers une période charnière, marquée par les défis de l’intelligence artificielle, les tensions géopolitiques et une concurrence féroce.
Réorganisation interne après le départ de Jeff Williams
Le départ annoncé de Jeff Williams entraînera d’importantes recompositions au sein de l’organigramme exécutif d’Apple. Les équipes design, qui relevaient directement de Williams, reporteront désormais à Tim Cook lui-même, comme ce fut déjà le cas entre 2015 et 2017. Toutefois, deux vétérans — Alan Dye (VP Human Interface) et Molly Anderson (VP Industrial Design) — devraient assumer davantage de responsabilités au quotidien.
Le développement du hardware santé et de l’Apple Watch, passion de Williams, est déjà piloté depuis 2022 par John Ternus, SVP Hardware Engineering. Les équipes logicielles associées -watchOS et le groupe santé dirigé par Evan Doll- passeront sous l’autorité de Craig Federighi, SVP Software Engineering.
La division santé pilotée par Dr. Sumbul Desai sera également supervisée par Craig Federighi. Enfin, le service Fitness+, adossé à d’autres offres par abonnement comme Apple TV+, iCloud et Apple Music, intégrera le périmètre d’Eddy Cue.
Par ailleurs, Sabih Khan, actuel SVP Operations, devrait hériter de la supervision de l’équipe AppleCare ainsi que de la gestion de l’activité Greater China, comme c’était le cas sous Jeff Williams.
Qui après Tim Cook ?
La réorganisation interne alimente aussi les spéculations autour de la succession à plus long terme. Si Tim Cook décidait de se retirer, l’un des noms qui revient avec insistance parmi les observateurs est celui de John Ternus, 50 ans, qui supervise désormais l’ensemble des développements hardware d’Apple. Mais Craig Federighi semble bien parti aussi !
Entre participation à Sun Valley, pressions sur l’intelligence artificielle et recomposition de l’équipe dirigeante après le départ annoncé de Jeff Williams, Tim Cook réaffirme son rôle central à la tête d’Apple. Le CEO reste pour le moment solidement en place, prêt à mener l’entreprise à travers cette phase charnière, tout en préparant en coulisses l’après-Cook, encore flou mais déjà scruté de près.
Ainsi les derniers gros dossiers douloureux comme l'échec de l'Apple Car, le succès mitigé du Vision Pro ou l'absence de lunettes AR et la stratégie chaotique au niveau de l'IA n'auraient pas déstabilisé l'actuel CEO. Il faut dire que Tim Cook compte à son actif des victoires incroyables en terme de gestion d'entreprise : le poids de l'iPhone et de l'écosystème d'Apple, une capitalisation record et des revenus trimestriels de plus en plus importants, des deals avec l'administration Trump.
Enfin si Tim Cook cède sa place de CEO, cela ne voudrait pas dire pour autant un départ de Cupertino. En effet, l'actuel président du conseil d'administration d'Apple, Arthur Levinson est déjà plus âgé que l'âge de la retraite recommandé par le board. Et Tim Cook pourrait alors prendre la place...