Laissant l'Himalaya aux économiseurs d'écran, le Bitcoin s'offre d'atteindre un nouveau sommet historique ce jeudi 14 août. Il dépasse ainsi et pour la première fois les 124 000 dollars (environ 106 355 euros) dans les échanges matinaux asiatiques, avant de refluer légèrement.
Ce record, qui efface celui du 14 juillet (123 205 dollars), a été porté par l’optimisme des marchés américains, un environnement réglementaire plus favorable et les anticipations d’une baisse des taux de la Réserve fédérale.
Un contexte économique et réglementaire porteur
Depuis plusieurs mois, la première cryptomonnaie mondiale profite d’un climat politique et réglementaire assoupli aux États-Unis sous l’impulsion favorable de Donald Trump. Avec la fin des batailles juridiques engagées par le régulateur américain, le secteur peut reprendre son souffle et bénéficier d’une visibilité accrue. La perspective d’une réduction des taux dès septembre par la Fed renforce également l’appétit pour les actifs risqués dans ce secteur des plus volatiles.
Parallèlement, l’indice S&P 500 et le Nasdaq ont également enregistrés des chiffres records, dans une course effrénée qui alimente l’attrait des investisseurs pour le Bitcoin. Cette corrélation positive avec les marchés actions est d'ailleurs soulignée par plusieurs analystes, l'ethereum affichant même un lien encore plus marqué.
Des facteurs structurels derrière la hausse
Au-delà de la spéculation, cette envolée s’appuie sur des flux institutionnels massifs. Les ETF adossés au Bitcoin continuent de drainer des capitaux, tandis que des sociétés comme MicroStrategy, dirigée par Michael Saylor, allouent une part croissante de leurs réserves à la cryptomonnaie.
Selon Ben Kurland, CEO de DYOR, cette dynamique reflète un changement profond : Ce rallye n’est pas seulement l’euphorie du grand public, mais aussi un achat structurel venant de gestionnaires d’actifs, d’entreprises et même d’États.
Cette maturité de la demande se traduit également par une montée en puissance d’ethereum, dont la capitalisation approche 575 milliards de dollars. Ensemble, le Bitcoin et l'ethereum représentent désormais 70 % des échanges mondiaux d’actifs numériques, le premier culminant à 2 500 milliards de dollars de capitalisation.
Vers un nouveau cycle haussier ?
Les analystes restent globalement optimistes, estimant que la combinaison d’une inflation maîtrisée, de taux d’intérêt potentiellement plus bas et d’une adoption institutionnelle inédite pourrait prolonger la tendance haussière. Reste à voir si la barre symbolique des 125 000 dollars sera franchie de manière durable, ce qui confirmerait l’entrée du Bitcoin dans une nouvelle phase de son cycle.
