Apple tente d’éteindre l’incendie autour de son responsable Fitness, Jay Blahnik, accusé de comportements abusifs envers son équipe. Alors qu’une employée a porté plainte, Cupertino dément toute forme de harcèlement et affirme défendre une culture de travail positive et inclusive.
Une double plainte en justice
Selon le New York Times, l’affaire a été initiée par Mandana Mofidi, une employée qui a assigné son supérieur mais aussi Apple devant la Cour supérieure du comté de Los Angeles en 2024. Elle affirme avoir été victime d’intimidations et d’un environnement toxique sous la direction de Jay Blahnik, ancien cadre de Nike recruté par Apple en 2013 pour piloter sa stratégie Fitness et le service Apple Fitness+.
Apple assure avoir mené une enquête interne et n’avoir trouvé aucune preuve de comportement fautif. Elle estime que cette action serait une réaction à des problèmes de performance non résolus. Pour avoir la réponse, il faudra attendre le procès qui ne s’ouvrira qu'en 2027.
Des accusations plus larges au sein de l’équipe
Au-delà de cette plainte individuelle, le média américain soulève des faits assez curieux. Il affirme qu'une dizaine de salariés de l'équipe dirigée par Jay Blahnik (ndlr : qui en compte une centaine) aurait demandé un congé maladie ou en lien avec leur santé mentale depuis 2022. Ces employés -qui ont voulu rester anonymes- décrivent un climat de travail délétère, évoquant des remarques déplacées et une atmosphère pesante. On est donc très loin de la pause Méditation et de l'ambiance feutrée chère à Cupertino !
Pire, Jay Blahnik y est décrit comme une espèce de tyran. Parmi les exemples cités, il aurait suggéré publiquement qu’un cadre d’Apple Fitness+ aurait été trompé par sa femme parce que leur enfant avait une couleur de cheveux différente. Il aurait aussi tenu des propos inappropriés à propos d’une directrice créative, insinuant là encore une liaison avec un producteur Apple. Enfin, un message envoyé par Blahnik en 2022 à cette même employée aurait été jugé dérangeant.
Apple contre-attaque
Par la voix de son porte-parole Lance Lin, Apple déclare être en désaccord profond avec les allégations relayées par la presse et promet de continuer à partager les faits au cours de la procédure judiciaire. Sans préciser quels éléments sont inexacts, l’entreprise assure rester fermement engagée à garantir un environnement de travail inclusif et respectueux.
Pour Apple, l'enjeu est plutôt médiatique et elle entend préserver son image de marque dans le secteur du bien-être numérique alors qu’Apple Fitness+ est devenu une composante centrale de ses services. Mais les choses pourraient bien changer d'ici la première audience.
