Depuis de nombreuses années, c'est bien la première fois que la MacWorld de San Francisco se fait aussi discrète. Le dernier salon Apple s'ouvre sous d'augustes augures, même si les organisateurs font tout pour garder la tête hors de l'eau.
iPapy a été clair, c'en est fini des salons. Après avoir tué les MacWorlds japonaises, les Apple expo françaises, et le grand rassemblent de New York, Cupertino ne veut même plus se payer le voyage jusqu'à la ville voisine, San Francisco. Officiellement pour des questions financières (Apple préfère investir dans des boutiques), des employés d'Apple nous ont par le passé confié que les raisons ne manquaient pas de mettre un terme à ce salon, la principale étant qu'Apple devait absolument rentabiliser ses investissements par la présentation de nouveaux produits. Et qui dit nouveautés, dit keynote, bouclages des développements, et donc, de nombreuses semaines de rush avant ces annonces à date forcée, et peu arrangeantes avec le calendrier interne.
Lors de notre interview de Charlotte McCormack, l'organisatrice du salon avait été claire sur l'avenir : pas question de stopper toute MacWorld pour autant. Tant qu'il y aura des visiteurs, la MacWorld continuera d'exister :
7 minutes de bonheur en compagnie de la charmante Charlotte McCormack
IDG a donc tenté le tout pour le tout cette année. Pas d'iPad dans les couloirs ? Peu importe, il y aura bien un iPad event, une discussion animée par Jason Snell, vice president du journal Macworld. Pas de Steve ? Tant pis ! David Pogue sera là pour faire son show, et iJustine devrait danser devant tous les Mac en exposition. On pourra également croiser Scott KURTZ, de WebComics, Roger MCGUINN, fondateurs des BYRDS, Guy KAWASAKI (un des premiers évangélistes du Mac) et même Messir John Gruber, célèbre bloggeur, reviendra sur l'actualité d'Apple du moment.
Mais tous ces VIP arriveront-ils à faire oublier l'absence de grands noms comme Quark, Adobe, Sun et les autres ? Si l'on trouve encore trace d'IBM et de Microsoft, c'est surtout beaucoup de petits éditeurs qui ont également renoncé au déplacement. Car le risque est là : sans Apple, moins de visiteurs, moins de journalistes et donc, moins de visibilité, alors que le coût d'un stand et du personnel mobilisé reste élevé dans la facture annuelle. C'est d'autant plus dommage qu'il ne restait que la MacWorld pour permettre un tel rassemblement d'acteurs du monde Mac. En tant que média, nous sommes d'autant plus tristes de cette situation, car c'est durant de tels shows que nous faisions nos plus belles découvertes : petits développeurs, accessoiriste, interviews d'ingénieurs, de VIP, de PowerUsers... Apple aura beau construire des milliers d'Apple Stores de part le monde, cette effervescence ne pourra jamais être recréée. Nous espérons alors vivement qu'iPapy saura, un jour, prendre conscience de ce manque et revenir sur sa décision.
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