Mac4Ever : Quatre questions à Libé
Par arnaud - Mis à jour le

Ludovic Blecher, responsable des éditions numériques chez Libé, a accepté de répondre, brièvement, à quelques questions qui permettent de mesurer la situation critique de la presse quotidienne nationale et ses difficultés à trouver un modèle économique viable sur le numérique. Alors, l'iPad, sauveur de la presse ?
La presse attend beaucoup de l'iPad en matière économique, pour espérer trouver un modèle viable de diffusion numérique. Quel est l'état d'esprit chez Libé par rapport àces questions
Ludovic Blecher
: L'iPad, sauveur de la presse, il ne faut pas abuser. La tablette d'Apple est un vrai outil, qui a déclenché une réflexion chez tous les éditeurs de presse. Tout le monde a envie de changer de modèle pour, enfin, refaire du payant. Mais je ne pense pas que l'iPad, en tant que tel, soit le sauveur de la presse. Il faut déjà qu'il se vende.Combien comptez-vous d'abonnés à vos formules numériques ? Et combien de ventes à l'exemplaire (0,79 €) depuis l'iPhone

En matière de presse numérique, l'application wired pour iPad semble avoir montré une voie vers une interactivité maximale, vraiment adaptée au support. Libé va-t-il suivre le même chemine ?
C'est impossible de proposer quelque chose d'approchant pour un quotidien. Wired est un magazine. La question se poserait différemment si nous comptions 10 000 abonnés iPad.
Vous avez choisi d'externaliser la création de votre application à la société VisuaMobile. N'est-ce pas là un risque de dépendance pour un média ?
Il faut souligner la qualité de leur collaboration, la spécificité de leurs compétences. Si nous avions développé tout ça en interne - il en a été question - nous n'aurions pas obtenu un produit aussi finalisé et adapté. Nous sommes vraiment fiers de notre version iPad.
Libération