Le grand sketch des élections françaises face à l'internet
Par Marion - Mis à jour le
Les commentaires sont en effet allés bon train ce dimanche 21 avril sur Twitter. Le tag #radioLondres, faisant office de
station twitterpour les résistants, s'est répandu dans toute la twittosphère et des messages codés ont envahi la toile. Des allusions telles que
J'adore ma confiture de fraises avec seulement 27% de sucre,
Le flan est périmé, je répète, le flan est périmé, à en faire rougir les tomates de ma grand-mère... Vous l'aurez compris, un véritable chaos s'est emparé de la toile !
Du côté de nos amis étrangers, les premières estimations sont tombées dès 18h30. La tribune de Genève, 20minutes.ch, Le soir, RTBF, ne se sont pas privés, annonçant clairement Hollande en tête et Le Pen autour de 20%. A 18h46, Agence France Presse, exaspérée par ces divulgations, décide, de son côté, de mettre les estimations à dispositions de ses clients (uniquement). Emmanuel Hoog, directeur de l'agence française, explique l'absurdité de la situation :
L'AFP est internationale et française, comment imaginer que nos clients puissent recevoir de nos concurrents internationaux des informations sur l'élection présidentielle française avant d'être informés par l'AFP. Il estime également que
faire autrement serait un non-sens journalistique.
Selon le parquet de Paris, ces publications feront l'objet d'une enquête judiciaire, et celui-ci ne compte pas épargner les sites étrangers qui sont, selon Me Jean-Yves Dupeux, avocat spécialisé en droit de la presse, soumis au code électoral. Le 6 mai prochain, un nouveau créneau journalistique s'ouvrira sur la toile, où des tonnes d'informations viendront, une nouvelle fois, semer le trouble !