Accrochez-vous, parce que les mauvaises nouvelles s’enchaînent du côté de vos factures d’électricité. D’après une étude de l’UFC-Que Choisir, la nouvelle réforme du marché de l’électricité, prévue pour janvier 2026, risque de faire très mal au portefeuille. En clair, cette réforme, négociée discrètement entre le gouvernement et EDF, pourrait alourdir la facture des consommateurs d’environ 250 € par an. Pas franchement une bonne nouvelle, surtout en pleine période d’inflation.
Une réforme qui change (et complique) les règles du jeu
Actuellement, EDF vend une partie de son électricité à prix réduit grâce à un système appelé Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique). En gros, ça permet aux consommateurs de profiter d’un tarif basé sur les coûts de production du nucléaire français, bien moins cher que les prix du marché international.
Sauf que ça, c’est bientôt fini. À partir de 2026, la France basculera vers un nouveau système où les tarifs seront directement influencés par les prix des marchés de gros. Problème : ces prix sont souvent instables et peuvent s’envoler rapidement en fonction de la demande mondiale, en particulier à cause du gaz ou du charbon.
Si cette réforme avait été appliquée dès 2025, le coût d’approvisionnement aurait grimpé de 44 %, passant de 81,37 €/MWh à 117,29 €/MWh. Résultat ? Une augmentation moyenne de 19 % sur les factures d’électricité. Autrement dit, un foyer moyen pourrait payer jusqu’à 250 € de plus par an. Et pour ceux qui se chauffent à l’électricité dans des logements mal isolés, la facture pourrait être encore plus salée.
Le gouvernement défend sa réforme, mais l’UFC-Que Choisir n’est pas convaincue
Le gouvernement promet un système de compensation : si EDF engrange des bénéfices importants grâce à cette réforme, une partie serait redistribuée aux consommateurs. Sauf que, selon l’UFC-Que Choisir, ce mécanisme risque d’être trop limité pour compenser la hausse des prix.
Bercy, de son côté, assure que les simulations montrent des tarifs quasi identiques à ceux d’aujourd’hui, grâce à un lissage des prix sur deux ans. Pas de quoi rassurer l’association, qui estime que cette réforme avantage clairement EDF aux dépens des consommateurs.
Quelles solutions pour éviter l’explosion des factures ?
L’UFC-Que Choisir réclame des mesures fortes : taxer davantage les bénéfices d’EDF, reverser ces gains directement sur les factures des ménages, et surtout, repenser entièrement la régulation du marché. L’association propose même de créer un service public de l’électricité, où les prix seraient fixés en fonction des coûts réels de production, pas des caprices du marché.
Quoi qu’il en soit, si rien ne bouge d’ici 2026, préparez-vous à voir vos factures s’envoler.