La fameuse question "Est-ce que ça peut faire tourner Doom ?" a une nouvelle réponse. Le hacker Aaron Christophel a réussi l'exploit de faire tourner le jeu de tir culte de 1993 sur un objet pour le moins inattendu : une cigarette électronique de la marque PIXO Aspire.
Une vapoteuse étonnamment puissante
Le défi du "It Runs Doom », qu’on vous évoque très régulièrement, consiste à porter le jeu sur les appareils les plus improbables. Et cette cigarette électronique à 35 dollars s'est révélée être une candidate intéressante.
Elle est en effet équipée d'un processeur Cortex-M4, de 16 Mo de stockage, d'un écran tactile couleur et même d'un moteur de vibration pour le retour haptique. Sur le papier, c'est une configuration bien plus puissante que les PC de 1993. Le processeur et le stockage étaient donc largement suffisants pour faire tourner le jeu nativement.
Pas assez de RAM, mais une solution astucieuse
Mais un obstacle de taille s'est présenté : la mémoire vive. La puce de la vapoteuse ne dispose que de 64 Ko de SRAM, ce qui est insuffisant pour charger les graphismes, la logique du jeu et le son en temps réel. Un portage natif était donc impossible.
Loin de se décourager, Aaron Christophel a trouvé une solution de contournement ingénieuse. Plutôt que de faire tourner le jeu sur la cigarette électronique, il a écrit un firmware personnalisé pour la transformer en un minuscule écran secondaire pour son PC.
Le jeu tourne donc sur l'ordinateur, qui compresse à la volée les images et les envoie via le port USB à l'écran de la vapoteuse. Le contrôle se fait toujours au clavier et à la souris sur le PC, mais l'action s'affiche bien sur la cigarette électronique. Le hacker a tout de même dû batailler pour contourner les systèmes de sécurité de l'appareil, conçus pour le faire redémarrer en cas de modification logicielle. Bref, du grand n’importe quoi, on adore.
On en dit quoi ?
C'est une fois encore le genre de hack qui ne sert "à rien" mais qui est génial. Il montre une fois encore, parfaitement, la curiosité et l'ingéniosité de la culture hacker, et perpétue la tradition du mème "It Runs Doom", qui a déjà vu le jeu tourner sur des calculatrices, des tests de grossesse ou des tracteurs.
C'est aussi une illustration amusante sur la puissance de calcul que l'on trouve aujourd'hui dans les objets les plus banals de notre quotidien. Une simple cigarette électronique de 2025 est, sur certains aspects, plus performante qu'un ordinateur haut de gamme du début des années 90. De quoi nous faire relativiser sur la course à la puissance.
