Atari ressuscite son vieil ennemi. L'Intellivision Sprint, version moderne de la console de Mattel, sortira le 5 décembre aux Etats-Unis, et le 23 décembre en Europe. Au programme : 45 jeux intégrés, manettes sans fil et sortie HDMI pour 140 euros. Une nouvelle machine retro qui surfe sur la nostalgie de la première guerre des consoles.
La première guerre des consoles est de retour
Atari continue son exploration du marché retro. Après avoir racheté la marque Intellivision à Mattel en mai 2024, l'entreprise annonce l'Intellivision Sprint. Il s'agit d'une renaissance moderne de la console lancée en 1980, destinée à célébrer son 45e anniversaire. Cette nouvelle machine est déjà en précommande au prix de 149,99 $ pour les utilisateurs américains, avec des livraisons prévues pour le 5 décembre 2025. Il faudra attendre le 23 décembre pour l’Europe. L’opération, menée en collaboration avec les producteurs de jeux Plaion, permet à Atari de rentabiliser le rachat de son ancien concurrent, celui qui avait déclenché la première guerre des consoles face à l'Atari 2600.
Boulder Dash
Une mise à jour HDMI et sans fil
Côté matériel, l'Intellivision Sprint conserve le design de l'époque, avec son boîtier or et noir et son panneau imitation bois. Les vraies mises à jour sont techniques. La console se branche désormais en HDMI sur les téléviseurs modernes et s'alimente via un port USB-C. Les deux manettes, qui gardent leur design si particulier avec pavé numérique et molette latérale, sont maintenant sans fil. Elles se rechargent simplement en se rechangeant dans les emplacements prévus sur la console, comme sur l'originale.
B17 Bomber
45 jeux intégrés, mais pas de port cartouche
La console arrive avec 45 jeux intégrés. On y trouve les classiques qui avaient fait la force de la machine, en particulier ses nombreux jeux de sport (Baseball, Soccer, Super Pro Football) et d'autres titres comme Astrosmash, Boulder Dash, Shark! Shark! et Sea Battle. Des overlays sont fournies pour chaque jeu afin de savoir sur quel bouton appuyer. Oubliez les cartouches d'époque : la machine n'en lit pas. L'ajout de nouveaux titres passera par un port USB-A, qualifié de port d'extension de bibliothèque. Deux autres ports USB-A permettent de brancher les manettes d'origine, à condition de trouver le bon adaptateur.
On en dit quoi ?
L'ironie de voir Atari ressusciter son tout premier rival est amusante. L'Intellivision était techniquement supérieure à la 2600 à l'époque, et les publicités de Mattel, assez combatives, ne se privaient pas de le rappeler. Aujourd'hui, Atari exploite cette nostalgie. L'initiative a au moins le mérite d'être concrète et d'aboutir, contrairement au fiasco sans fin de l'Intellivision Amico, le précédent projet de renaissance qui ne verra jamais le jour sous ce nom. Reste la question du prix. 140 euros pour 45 jeux, c'est en fait le tarif standard pour ces machines retro officielles. C'est un objet de collectionneur qui mise tout sur la nostalgie de cette première guerre, un conflit dont Atari est finalement sorti vainqueur, au point de racheter les restes de son ennemi quatre décennies plus tard.
