Steam bascule officiellement en version native Apple Silicon, quelques mois après le lancement de la bêta. Après des années à traîner des pieds, Valve offre enfin à ses utilisateurs Mac un client optimisé qui se lance plus vite et consomme moins.
Le client natif arrive après une très longue attente
C’est une nouvelle qui était attendue depuis l'apparition des puces M1 : le client Steam est désormais officiellement compilé pour l’architecture Apple Silicon. Si l’application tournait déjà sur nos machines via Rosetta 2, il s’agissait d’une des dernières plateformes majeures à résister au changement d’architecture.
Il faut être précis sur le calendrier : une première version optimisée pour Apple Silicon était disponible en bêta depuis le début de l'été 2025. C’est désormais la version officielle qui est distribuée à l'ensemble des utilisateurs. Ce timing n’est évidemment pas anodin. Valve avait lancé sa première bêta peu après que Cupertino a annoncé la fin programmée de la prise en charge de Rosetta sur macOS 28, signe que la pression se faisait trop forte pour continuer à ignorer cette transition.
Ce qui change concrètement pour l'utilisateur
L'impact le plus direct est la vitesse de lancement du client. L’application est logiquement plus réactive. Les utilisateurs de Mac portables observeront également un meilleur traitement de l’autonomie, l’application n'ayant plus besoin d’émulation.
Valve a par ailleurs profité de cette mise à jour pour donner un coup de neuf à l'interface, avec une icône adaptée au style macOS 26 Tahoe, qui échappe enfin à la boîte grise d’intégration générique. Pour obtenir la mise à jour, il suffit de lancer l’application et de passer par l’onglet Steam dans la barre des menus.
Toujours pas de 100% natif
Si l’optimisation du lanceur est une excellente nouvelle, elle vient avec son lot de nuances qu'un public averti doit connaître. Le client Steam reste, dans son essence, basé sur le framework de rendu web Chromium.
Surtout, cette optimisation ne concerne que l'application de lancement et ses services. La grande majorité des jeux du catalogue Steam pour Mac continuent de dépendre soit de code Intel, soit de diverses couches de compatibilité. Le véritable bond en performance du catalogue Mac dépendra du bon vouloir des éditeurs de jeux, et non de Valve elle-même.
On en dit quoi ?
Cette mise à jour est le minimum syndical, mais elle est nécessaire. Après des années de stagnation et un développement Mac minimaliste de la part de Valve, on assiste enfin à un mouvement. Est-ce un élan sincère pour la plateforme ou une simple obligation technique face à l'abandon imminent de Rosetta par Apple ?
En l'état, c'est une bonne nouvelle pour l'expérience utilisateur du client Steam au quotidien, mais cela ne règle pas le problème de fond : le manque d'optimisation des jeux eux-mêmes. Le Mac peut se targuer d’avoir des puces ultra-performantes, mais tant que les éditeurs majeurs ne suivent pas, l'expérience de jeu restera anecdotique sur la plateforme. Reste à voir si l'officialisation de cette version native encouragera d'autres éditeurs à sauter le pas.
