Escape From Monkey Island, le test de Mac4Gamer.com !

Un design plutôt soigné...

Si vous avez joué sur votre mac à des jeux comme Full Throttle, ou encore The dig, vous vous souvenez surement des graphismes au look de dessins animés qui ont fait le succès de ces jeux. Mais à cette époque (pas si lointaine que ca !), ces jeux arboraient une simple petite 2D. Avec EFMI, on entre dans une ère nouvelle, puisqu'on passe à la 3D. Néammoins, l'ambiance initiale de ce genre très précis de jeux, a été conservé, et vous retrouverez donc le style graphique de l'époque, avec des personnages (très charismatiques) évoluant dans de la 3D pré-calculée mélée à de jolies textures 2D.

Vous l'aurez compris, le résultat est assez satisfaisant, et colle en tout cas parfaitement à l'ambiance du jeu. Attention toutefois, ne vous attendez pas à retrouver dans ce jeu le moteur de Quake III, ou d'un autre de ces monstres tri-dimensionel.

Les décors sont plutôt riches, et à chaque fois dépaysant. Vous passerez par exemple d'un lumineux port de pêche à des marais sordides et couverts de brouillard.

Vos oreilles aussi vont être gatées !

En ce qui concerne le son, c'est tout aussi réussi. Si les musiques se sont pas extraordinaires, elles ne sont pas non plus désagréables, et s'adaptent très bien à la charte graphique du jeu, et à l'univers de l'aventure.

Mais le vrai plus, ce sont les voix des personnages. Que ce soit la version anglaise ou francaise, les voix du jeu sont vraiment à la hauteur de ce jeu d'aventure, et le rendent presque comparable aux meilleurs films d'animation du moment. Que ce soit les taquineries de votre femme (celle du héros), les réparties de votre personnage, ou encore (pour ne citer qu'eux) les discussions des trois avocats, toutes les voix doublées sont vraiment réussies. Et, ce qui dans certain jeux vient gâcher le plaisir de jouer, peut-être présenter pour EFMI comme un véritable plus.

Quant aux bruitages, ils savent se faire discrets et justes et n'enlèvent donc rien aux très bonnes qualités de ce jeu sur le plan sonore.

Un gameplay un peu laborieux

Après avoir étudié le travail artistique du jeu, intéressons nous maintenant au gameplay en lui même. De ce côté là, les premières sensations ne sont pas excellentes. En effet, la prise en main des déplacements au clavier dans un univers en 3D précalculée, n'est pas chose aisée. Mais après une petite demi-heure de jeu, on trouve ses repères, et le plaisir de jouer.

Pour jouer, le principe ancestrale des jeux à inventaires est mis à contribution. Collecte d'objets, dialogues à choix multiples, résolution d'énigmes, et déplacements dans des décors toujours aussi variés, on ne change pas une recette qui fonctionne !

Petit défaut donc quant à la maniabilité de ce jeu (tout se fait au clavier), mais pas assez pour gacher le vrai plaisir de ce jeu dont je vais vous parler maintenant...

En ce qui concerne les énigmes enfin, je ne vous cache pas quelles sont du type : "gestion d'inventaire". Par conséquent, soit vous entrez tout de suite dans la logique, et là pas de problème, soit vous vous retrouvez coincé à essayer d'associer tout ce que vous avez sous la main avec l'objet ou le personnage qui vous bloque !

Un humour décapant, rien n'est pris au sérieux !

Le vrai point fort de ce soft, c'est l'humour dont il fait preuve. Absolument tout le jeu est bourré de gags en tout genre. Du jeu de mot bien vaseux à la vanne minable en passant par les allusions débiles et les références à votre propre personne (vous, le joueur) tout est là pour nous faire rire... ou pas !

Mais que la personne qui pourra finir le jeu intégralement sans lacher le moindre sourire vienne me défier en tongues sur la place rouge dans un duel d'insultes (je rève, ou je sort des vannes à la Monkey Island ?).

Autre détail intéressant, ceux qui connaissent les jeux de ce type doivent avoir l'habitude des éternels "Impossible de faire ceci", ou "Désolé, mais je ne peut pas faire cela !", ici rien de tout cela, Guybrush Threepwood (c'est le nom du héros, je l'avais oublié !) y ira de son petit commentaire pour, vous expliquez la même chose, mais en vous faisant oublier la déception de l'impossibilité d'action par une petite vanne bien croquante.

Un scénario au niveau du reste !

Dernier élément important du jeu, son scénario. Tout a fait adapté au style graphique, sonore et narratif il vous emportera dans une histoire extraordinaire.

Le mieux, pour vous en faire une idée, est que je vous lache quelques bribes du début de ce scénario. Guybrush Threepwood (c'est vous), pirate intrépide, revient de lune de miel avec sa femme (Gouverneur de l'ile de Mélée) et se trouve confronté à un igénieur en catapulte qui veut détruire votre chateau tout en prétendant que votre femme est morte.

Aussitôt, votre femme prend les devant (un peu autoritaire dites-moi), et vous confie la mission d'aller trouver ses amis avocats sur une autre ile des Caraïbes. Après avoir remporté un duel d'insultes, et avoir débusqué un contrat de fonctionnaire peinard (c'est pas pour vous), vous partez bille en tête à l'aventure et embarquez sur la "P'tite Annick" votre nouveau gallion pirate...

Entre temps, l'intrigue se dévoile, et vous comprenez rapidement qu'un investisseur Australien est entrain de racheter toutes les Caraïbes à coup d'insultes...

Vous l'aurez donc compris, le jeu est basé sur une histoire tout à fait délirante qui, je n'en doute pas, pourrait aller jusqu'a vous faire éclater de rire.

Le mot de la fin

Pour conclure, on peut dire que ce bon petit jeu pourrait bien apporter un peu de fraicheur à votre ludothèque, tant par sa réalisation que par son fond. Le seul détail qui pêche un peu, c'est tout simplement le principe de base des jeux d'aventures, n'étant plus très à la mode.

Il peut-être intelligent d'attendre une petite baisse du prix du jeu avant de l'acheter, mais jettez vous imédiatement dessus si vous êtes de ceux qui ont obtenu le jeu avec leur nouvel iMac.

Un titre qui vaut donc le détour, et qui, n'en déplaise à Amélie, pourrait même changer votre vie... ludique !