OpenAI a signé un accord avec Google pour utiliser son cloud, malgré leur rivalité directe dans le domaine de l’intelligence artificielle. Ce partenariat stratégique marque une nouvelle étape dans la diversification d’OpenAI et dans sa volonté de ne plus dépendre exclusivement de Microsoft Azure.
OpenAI passe chez Google Cloud : une alliance inattendue
C’est un mouvement aussi stratégique qu’improbable : OpenAI a conclu un accord avec Google pour accéder à ses services cloud. Finalisé en mai, ce partenariat intervient alors que les deux entreprises sont en concurrence directe dans le domaine de l’intelligence artificielle, en particulier avec ChatGPT face à Gemini.
Derrière cette entente, une réalité industrielle : l’IA générative a des besoins en puissance de calcul qui explosent. Et pour continuer à former et à déployer ses modèles, OpenAI a besoin de diversifier ses fournisseurs d’infrastructure.
Un recul relatif de Microsoft dans le deal
Historiquement, OpenAI dépendait exclusivement d’Azure, la plateforme cloud de Microsoft. Ce monopole a pris fin en janvier, quand OpenAI a commencé à chercher d’autres partenaires pour soulager ses goulots d’étranglement. Après un accord massif avec CoreWeave, estimé à près de 12 milliards de dollars, puis une collaboration avec Oracle et SoftBank dans le cadre du projet Stargate, c’est désormais Google qui entre dans la boucle.
OpenAI reste néanmoins proche de Microsoft, qui demeure actionnaire et partenaire stratégique, même si les termes de leur collaboration sont actuellement en renégociation.
Un gain pour Google, malgré des tensions internes
Pour Google Cloud, ce contrat est une victoire indiscutable. La division a généré 43 milliards de dollars en 2024, soit 12 % du chiffre d’affaires d’Alphabet. Ajouter OpenAI à sa liste de clients permet à Google de rentabiliser davantage ses puces maison, les TPU, jusqu’ici réservées à un usage interne.
Mais ce choix stratégique soulève des tensions en interne : la firme manque déjà de capacités pour satisfaire ses clients actuels. Allouer des ressources à un concurrent direct comme OpenAI n’est pas sans risque, surtout quand Gemini et DeepMind cherchent à rattraper leur retard face à ChatGPT.
Les besoins en ressources explosent
Au final, cet accord entre deux rivaux illustre une réalité simple : l’IA consomme toujours plus de ressources, et l’autosuffisance est illusoire à court terme. OpenAI prépare bien une puce maison, mais en attendant, il faut des data centers. Et Google a ce qu’il faut, du moins pour l’instant.
Qu’en penser ?
Ce rapprochement tactique pourrait bien redistribuer les cartes entre les trois géants du cloud — Microsoft, Amazon, Google — et forcer chacun à revoir ses priorités entre services cloud, IA propriétaire et partenariats externes. Ça ne changera pas grand-chose pour nous, utilisateurs finaux, mais cela ouvre tout de même une réflexion sur un possible rapprochement, à terme, de certaines IA, et pourquoi pas même sur d’éventuels rachats, qui feront forcément grand bruit. Et vous, quel est votre regard sur tout cela ?