Lors des Stripe Sessions 2025, Mark Zuckerberg a profité de la condamnation d’Apple pour critiquer ouvertement la politique fermée de l’App Store. En revanche, il a salué l’approche plus ouverte de Google, même s'il a exprimé des inquiétudes sur l’impact social de l’isolement numérique. Bref, un épisode de plus dans la rivalité entre les géants de la tech.
Mark Zuckerberg a choisi son camp
Pour rappel, les Stripe Sessions sont une grande conférence annuelle organisée par Stripe, l’entreprise de solutions de paiement fondée par les frères Collison (John et Patrick). Elle se tient bien souvent à San Francisco, et réunit des développeurs, des entrepreneurs, des responsables produits et des dirigeants du monde entier.
A cette occasion, Mark Zuckerberg s'est un peu lâché dans son échange avec John Collison. Le patron de Meta s’est permis une pique bien sentie : Tim a eu une mauvaise semaine, avant d'ajouter. Je ne vais pas m’acharner, mais j’aime Sundar. Il a donc fait son choix.
L'ironie de la situation n’aura échappé à personne. En effet, la position d'Apple et de Google sur la question de l’ouverture des marchés d'applications n'est guère différente et on est plutôt sur une subtile question de nuances. Ainsi, Epic Games -acteur clé des batailles antitrust- ne cesse d’exprimer sa frustration aussi bien contre Apple que Google, en raison des restrictions dites anti-direction et des obstacles à la concurrence toujours présents.
Tiens Jony is back...
Apple et Google : une ouverture de marché à géométrie variable
Mais les deux grands patrons sont connus pour leurs prises de becs médiatiques, qui durent depuis longtemps. Il y a quelques années, Tim Cook avait taclé Zuckerberg, lors des auditions du Congrès sur la confidentialité des données. À la question de savoir comment il aurait réagi à la place du CEO de Meta, il avait répondu assez sèchement : Je ne serais jamais dans cette situation.
Mais l'intérêt économique est surtout évident. L’assouplissement imposé à Apple permet désormais aux développeurs de proposer des achats hors application, sans que la commission ne soit supprimée. Mais la convention pousse activement les éditeurs à adopter sa propre solution de paiement, réduisant ainsi la dépendance à l’écosystème Apple.
L’IA face à l’isolement social
Mais au-delà, Mark Zuckerberg a partagé une préoccupation plus profonde : le rôle de l’intelligence artificielle face à l’isolement social. Le patron de Meta et créateur du Metavers a livré un constat sombre sur la diminution des interactions humaines et la perte de liens d’amitié. Mais pour lui, l’IA (celle de Meta ?) pourrait jouer un rôle actif pour répondre à cette véritable crise sociale.
Apple, Google et Meta continuent donc de s’affronter sur le terrain technologique et commercial, même si des enjeux bien plus vastes se dessinent derrière les joutes verbales : contrôle des plateformes, liberté des développeurs, confidentialité des données et, bien sûr, le rôle de l’IA dans la société moderne.
