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Triche, contrôle continu : ChatGPT va-t-il fausser les résultats du bac 2025 ?

Par Laurence - Publié le

C'est parti pour le Bac 2025, à commencer comme chaque année par l'épreuve de philo ! Mais pour cette édition, il va falloir faire avec -et surtout sans- ChatGPT. En effet, beaucoup redoutent un coup de pouce de l’intelligence artificielle générative. Et cette réalité n'est pas sans inquiéter les professeurs et les élèves.

chatGPT Bac 2025


Des notes à double tranchant



Depuis la réforme du bac, 40 % de la note finale repose sur le contrôle continu. Or ce dernier comprend les interrogations en cours (oral comme écrit), mais aussi les devoirs effectués à la maison, avec parfois (beaucoup) d’aide. Et c’est bien là le problème. Car si l’usage de tout appareil connecté est strictement interdit pendant les épreuves, aucun texte ne précise aujourd’hui ce qu’il en est des devoirs réalisés avec l’aide d’une IA, comme ChatGPT, Gemini ou Mistral.

Des dizaines de lycéens (mais cela se note au collège également) ont déjà remis des copies dont la cohérence, le style ou la réflexion laissent deviner un auteur numérique. Pour certaines copies, la différence de niveaux entre l'élève en cours et l'élève à la maison est telle que le doute n'est pas permis.

A cela s'ajoute l'ingéniosité déployée par certains pour arriver à tricher aux examens. Mais un smartphone est plus difficile à cacher qu'une anti-sèche et encore plus pour les épreuves orales, à moins de fréquentes pauses sanitaires...

Triche, contrôle continu : ChatGPT va-t-il fausser les résultats du bac 2025 ?


Des outils de détection perfectibles



Face à ce phénomène émergent, certains proviseurs ont pris les devants, et sont passé à l'arme numérique pour scanner les copies avec des logiciels spécialisés. À Rouen, au lycée Gustave-Flaubert, ou encore à Issoudun, au lycée Balzac-d’Alembert, les copies sont désormais relues par Compilatio Magister +, un logiciel enrichi de modules de détection d’IA. Déjà utilisé pour repérer les copier-coller et le plagiat en université, il est en phase de test dans une trentaine de lycées.

Mais cette solution soulève d'autres problèmes : le procédé n’a pas été officiellement agréé par l’Éducation nationale, et ses résultats ne sont pas juridiquement opposables. Ensuite, la détection d’un texte généré par IA reste encore incertain, avec des taux plus ou moins importants de faux positifs. Sans parler du temps supplémentaire passé à corriger les copies, même si on applique une méthode d'échantillonnage.