Les rumeurs autour d’un éventuel rachat par Apple d'une firme spécialisée dans l'IA ne faiblissent pas. D'autant que les propos de Tim Cook lors des derniers résultats n'aident pas trop...
Dans tous les cas, deux noms reviennent assez souvent en ce moment : Perplexity mais aussi la start-up française Mistral. Et, apparemment, deux thèses s'opposent au sein de la Pomme : Eddy Cue militerait pour un rachat, face à Craig Federighi un brin plus réservé...
Entre prudence et ambitions
Depuis plusieurs mois (années ?), Apple n’a jamais caché son intérêt croissant pour l’intelligence artificielle. D'ailleurs, Tim Cook a été plus que clair, mais la firme reste traditionnellement frileuse dès qu’il s’agit de gros rachats. Selon The Information, Apple répète aux banquiers qu’elle continue sa stratégie d’acquisitions ciblées, à savoir de petites structures spécialisées.
Pourtant, la pression monte autour de dossiers beaucoup plus ambitieux, au premier rang desquels Perplexity et Mistral AI. Ce débat stratégique intervient alors que le partenariat Apple–Google Search est menacé par une décision de justice à venir, ce qui fragilise encore la position d’Apple sur la recherche et l’IA.
Eddy Cue, le partisan des gros coups
D'après une source proche d’Eddy Cue, le vice-président senior des services serait partisan d’un rachat d’ampleur. Il aurait déjà plaidé par le passé pour des acquisitions phares comme Netflix ou même Tesla, projets finalement rejetés par Tim Cook.
Cette fois, Eddy Cue verrait dans Perplexity — spécialiste de la recherche assistée par IA — une opportunité stratégique majeure. De son côté, Mistral AI, acteur français en forte croissance, séduit par sa capacité à développer ses propres modèles et son expertise dans les systèmes génératifs.
Craig Federighi, la bonne conscience
À l’inverse, Craig Federighi, patron de l’ingénierie logicielle, serait nettement moins enthousiaste. Toujours selon The Information, il considère que ses équipes peuvent combler le retard d’Apple en IA par le développement interne, et ce, sans dépendre d’acquisitions coûteuses.
Cette opposition reflète aussi la culture Apple, historiquement peu encline à surpayer une société ou à absorber des structures lourdes. La firme préfère acheter de petites start-up pointues et intégrer leurs talents.
Siri comme terrain d’expérimentation
En parallèle, Apple mène actuellement une compétition interne entre ses propres modèles et ceux de partenaires externes comme Anthropic, OpenAI et Google pour alimenter la nouvelle génération de Siri, attendue en 2026. L’issue de cette course pourrait bien déterminer si Apple choisira de renforcer ses compétences en interne ou de franchir un cap avec un rachat comme Perplexity ou Mistral.
