Test de l'iPad mini 7 : un carnet de croquis numérique (beaucoup trop cher)
Par Laurence - Publié le
La semaine dernière Apple a dévoilé le nouvel iPad mini 7 doté d’une puce A 17 Pro et fin prêt pour Apple Intelligence ! Dès sa réception, je me suis empressée d’aller tester les possibilités graphiques de cette toute petite tablette, et ce, en me livrant à mon passe-temps préféré : le dessin.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, revenons sur quelques nouveautés, certes minimes par rapport à l'iPad mini 6 que l'on avait testé à sa sortie !
Extérieurement déjà, on retrouve le même écran (8,3"-SDR-60Hz), les mêmes bordures toujours très épaisses, seules les couleurs de la coques évoluent très timidement, avec ce joli mauve qu'on a a choisi ici.
La puce est une A17 Pro, la même que l'on retrouve dans l'iPhone 15 Pro, ce qui n'est pas un si mauvais choix pour un iPad mini qui grimpe surtout à 8Go de RAM. Sous GeekBench, la tablette affiche un joli score de 2894 points en simple coeur, et 6337 points en multicoeur, ce qui le place un peu en dessous d'un M1 -pas si mal !
En revanche, côté GPU, ce mini 7 progresse à peine face au mini 6 et son A15 Bionic... C'est logique, ces puces sont plutôt taillées pour les iPhone que les iPad.
Celai permet quand-même de jouer confortablement à des jeux récents, mais aussi d'utiliser des programmes gourmands comme Final Cut Pro ou Resolve pour iPad. En pratique, l'écran est bien trop étriquée pour un usage pro, d'autant que Stage Manager n'est pas pris en charge sur un écran externe, même si la puce en serait tout à fait capable.
Même chose pour les jeux : c'est mieux que sur l'iPhone, mais je préfère de loin un iPad 10/Air avec une manette ! En revanche, pour les enfants, c'est la taille parfaite.
A noter que l'USB C passe de 5 à 10Gbps, ce qui peut être utile pour les sauvegardes sur un Mac ou le transfert de fichiers, même si cet usage sera sans doute marginal. Cet iPad mini pourrait cependant servir pour décharger ses cartes SD en mobilité, mais là encore, le faible stockage interne est vite limitant.
Dernier point -et c'est une vraie déception- le WiFi grimpe seulement en 6E, et non en WiFI 7 comme on aurait pu s'y attendre. Apple réutilise en fait des SoC d'iPhone 15 Pro par mesure d'économie. Cela donne des débits de 1,5Gbps, soit un doublement des performances par rapport à l'iPad mini 6... à condition d'être équipé en bornes WiFi 6E ! C'est toujours bon à prendre, mais très loin du WiFI 7 qui permet d'atteindre les 3 à 4Gbps, là encore, à condition d'avoir une connexion fibre adaptée.
Ce petit boost est donc bienvenu, mais à un tel tarif, on aurait sans doute préféré une puce M1/M2, du WiFi 7, un port Thunderbolt et des capacités de stockage en nette hausse. L'iPad mini fait cette fois plutôt penser à un mini-iPad classique qu'à un petit iPad Pro.
Forcément, entre mon habituel iPad Pro 12,9 pouces et cet iPad mini 8,3 pouces, la différence de taille est flagrante ! Mais ce n’est pas forcément au détriment du plus petit. Bien évidemment, les utilisations des deux tablettes vont être intrinsèquement différentes.
Certains pourraient être intimidés par la taille imposante de l’iPad Pro, ne pas savoir comment le manipuler, avoir peur de l’abîmer et finalement être happé par la page blanche sans trop savoir par où commencer. L’iPad mini permet en quelque sorte de banaliser la tablette et de donner libre cours à son imagination. Et constituer finalement la version numérique d’un sketch book -certes un peu plus chère.
Avec un design ultra-portable, l’iPad mini 7 reste le plus petit de la gamme et il conserve les mêmes dimensions (195,4 x 134,8 x 6,3 mm) et le même poids que la génération précédente (293/297 grammes). Côtés dimensions, il est imbattable et tient facilement dans une main (même la mienne), ce qui peut être idéal pour dessiner en extérieur et ne pas avoir à poser sa tablette partout.
Sa taille réduite permet de le glisser très facilement dans un sac à main ou une pochette pour l’emporter n’importe où. De plus, il est assez petit pour être tenu en main, ce qui donne l’impression de vraiment dessiner sur un carnet traditionnel. Et franchement c'est très agréable !
L’autre avantage de l’iPad mini est la compatibilité avec l’Apple Pencil Pro, mais également avec l’Apple Pencil USB-C. On pourrait même dire qu’Apple nous a gâté (si on met de côté le prix et le surcoût) en intégrant son tout dernier stylet.
Pour rappel, ces Apple Pencil ont en commun : la précision, une faible latence et une sensibilité à l'inclinaison. L’Apple Pencil Pro est doté de la charge/jumelage magnétique, de la Sensibilité à la pression, du Survol de l'Apple Pencil, du Touchez Deux Fois. Il est également doté de plusieurs options exclusives : Rotation, Pincement, Retour Haptique, Localiser. L’ensemble de ces fonctions est disponible sur l’iPad mini 7 !
Autre petit bonus, l’Ombre de votre média apparaît aussi à l’écran dans l’application Notes d'Apple ! Ce petit gadget est pour le moment assez limité, et n'est pas encore utilisé par d'autres applications.
Hormis cette puce A 17 Pro et l'Apple Pencil Pro, cet iPad mini 7 n'offre pas vraiment de nouveautés par rapport à la précédente génération, à tel point que noter vidéo de l'iPad mini 6 trouve encore pleinement son illustration.
Les possibilités pour dessiner n’importe où sont alors nombreuses ! On peut même prendre une photo et effectuer rapidement un croquis. Esquisser un personnage d’un livre posé sur une table ou carrément s’essayer au speedrawing au fond de son canapé !
L’exercice est rapide et plutôt fluide grâce à la puce A17 Pro. Je n’ai pas remarqué d’effet Jelly (le tremblement sur l'écran) sur ces quelques heures, comme cela avait pu être le cas pour la génération précédente. I
l y a une petite latence avec l’Apple Pencil Pro ou l’Apple Pencil USB-C, mais celle-ci ne sera pas particulièrement gênante vu la taille de l'écran qui est déjà limitative en soi. En effet, cette dernière ne permet pas vraiment de réaliser des colorisations lourdes, même s'il est possible d'ouvrir quelques fichiers volumineux, avec un peu plus de lenteur qu’avec un iPad Pro (mais c’est tout à fait normal).
Histoire de m’amuser un peu, j’ai aussi connecté mon iPad mini à un écran externe ou à mon MacBook Air M1 via Sidecar, ce qui permet de l’utiliser comme une tablette graphique externe. Pour dessiner sous Photoshop, les plus âgés d’entre nous se souviendront des premières tablettes Wacom (avec ou pire sans écran) et de la difficulté à dessiner sans regarder son écran.
Si vous n’avez pas l’habitude, il faudra un petit temps d’adaptation. Si vous travaillez souvent sur des logiciels de retouche photos, c’est une fonctionnalité, qui peut s’avérer plutôt efficace et peut constituer une utilisation pratique de ce petit iPad.
Dans la logique d’un carnet de croquis, on peut tout à fait débuter une esquisse rapide sur l’iPad mini et le basculer sur l’iPad Pro (ou le Mac) pour le finir. La solution devient alors un peu onéreuse entre les 700 euros de base de l’iPad mini 7 et le prix de l’iPad Pro (même si les M2 sont à un prix très intéressant sur Amazon).
Si la taille de l’iPad mini est sa force, elle est aussi sa faiblesse ! En effet, il ne sera pas question de se lancer dans une grande colorisation, sauf à zoomer constamment et à avoir mal aux yeux. De plus sur certaines applications de dessin, le menu des calques ou des outils est énorme et prend une place conséquente sur une surface de travail déjà réduite.
Aussi, farfouiller dans les sous-menus ou les formes -même si tous sont disponibles- ne sera pas confortable. Dès qu’il s’agit de changer une couleur et de faire sortir le nuancier, on perd d'un tiers à la moitié de la surface de dessin, qui se réduit à peau de chagrin. Il faudra donc se restreindre en nombre de pinceaux et de calques, ou les ranger tout le temps pour optimiser ces 8,3 pouces.
Cette tablette n’est pas vraiment pour ceux qui envisagent d’utiliser Procreate, Fresco ou d’autres applications de dessin de manière plus intense. En effet, l’iPad mini pourrait toucher ses limites, notamment au niveau des performances et du nombre de calques, en fonction des applications.
Pour ma part, j’ai ouvert une colorisation faite sur un iPad Pro M4 (47 Mo et 71 calques), importée depuis iCloud, sans difficulté particulière. En revanche, je ne suis pas sûre de m’aventurer à la modifier sur un si petit écran et j’ai bien senti que le trait était un petit peu lent.
Côté écran, il n’y a pas de (r)évolution, l’iPad mini 7 conserve celui de l’iPad mini 6 : un écran Liquid Retina laminé de 8,3 pouces, qui affiche une définition de 2266 x 1488 pixels et 326 ppp et qui est limité à 60 Hz. Sa luminosité SDR reste fixée à 500 nits et on peut regretter l’absence de ProMotion (avec un taux de rafraîchissement jusqu’à 120 Hz qui améliore la fluidité de l’affichage) ou de Face ID, des technologies qui restent réservées aux modèles Pro. L'écran chauffe normalement, comme il est plus restreint, cela n'est pas très dérangeant sur quelques heures. A ce prix là, on aurait aimé avoir une dalle OLED, mais les dernières rumeurs misent plutôt sur 2026 pour en avoir un.
Ces specs vont brider l’utilisation de l’iPad mini 7 en extérieur. En effet, le but du calepin est tout de même de pouvoir dessiner partout. Toutefois, l’expérience sera différente en fonction de la luminosité, tout particulièrement si vous êtes dehors, bien exposé à la lumière du jour. Les reflets sur l’écran peuvent être alors particulièrement gênants et vous perdrez en qualité de dessin et en confort d’utilisation.
Peut-on dessiner sur un iPad mini ? La réponse est oui, mais dans certaines conditions. Son petit format se prête tout à fait à un usage nomade, et permet de le glisser dans un sac comme n’importe quel carnet.
L’ajout de l’Apple Pencil Pro en 2024 est un vrai plus en terme de portabilité, il suffit de le fixer magnétiquement et de l’avoir toujours à disposition et chargé pour griffonner une idée sur un coin de table -ce qui n’est absolument pas le cas de l’iPad Pro, qui est beaucoup trop gros, lourd, encombrant pour tenir dans tous les sacs ou se faire oublier.
Pour autant, même si j'ai trouvé l'expérience très satisfaisante, je ne suis pas convaincue par ce modèle. En effet, je ne conçois pas l’iPad mini comme une tablette principale, si le dessin est votre activité ou votre passe temps favori. Si le form factor en fait un carnet de croquis idéal, un plus grand écran est nettement plus appréciable et pratique, sans parler du confort visuel ou de la migraine ophtalmique qui vous guette.
De même l’absence de ProMotion est également un point négatif. Mais, au vu du tarif de l'iPad mini 7, la facture aurait pu encre plus salée qu'elle ne l'est déjà ! En effet, le prix de cette tablette est hallucinante : à 739 euros pour la version 256 Go (ce qui est franchement le minimum du minimum syndical pour dessiner), il serait préférable de regarder du côté du Refurb pour un iPad Pro M2 256 Go à 879 euros...
Une évolution timide
Avant de rentrer dans le vif du sujet, revenons sur quelques nouveautés, certes minimes par rapport à l'iPad mini 6 que l'on avait testé à sa sortie !
Extérieurement déjà, on retrouve le même écran (8,3"-SDR-60Hz), les mêmes bordures toujours très épaisses, seules les couleurs de la coques évoluent très timidement, avec ce joli mauve qu'on a a choisi ici.
La puce est une A17 Pro, la même que l'on retrouve dans l'iPhone 15 Pro, ce qui n'est pas un si mauvais choix pour un iPad mini qui grimpe surtout à 8Go de RAM. Sous GeekBench, la tablette affiche un joli score de 2894 points en simple coeur, et 6337 points en multicoeur, ce qui le place un peu en dessous d'un M1 -pas si mal !
En revanche, côté GPU, ce mini 7 progresse à peine face au mini 6 et son A15 Bionic... C'est logique, ces puces sont plutôt taillées pour les iPhone que les iPad.
Celai permet quand-même de jouer confortablement à des jeux récents, mais aussi d'utiliser des programmes gourmands comme Final Cut Pro ou Resolve pour iPad. En pratique, l'écran est bien trop étriquée pour un usage pro, d'autant que Stage Manager n'est pas pris en charge sur un écran externe, même si la puce en serait tout à fait capable.
Même chose pour les jeux : c'est mieux que sur l'iPhone, mais je préfère de loin un iPad 10/Air avec une manette ! En revanche, pour les enfants, c'est la taille parfaite.
A noter que l'USB C passe de 5 à 10Gbps, ce qui peut être utile pour les sauvegardes sur un Mac ou le transfert de fichiers, même si cet usage sera sans doute marginal. Cet iPad mini pourrait cependant servir pour décharger ses cartes SD en mobilité, mais là encore, le faible stockage interne est vite limitant.
Dernier point -et c'est une vraie déception- le WiFi grimpe seulement en 6E, et non en WiFI 7 comme on aurait pu s'y attendre. Apple réutilise en fait des SoC d'iPhone 15 Pro par mesure d'économie. Cela donne des débits de 1,5Gbps, soit un doublement des performances par rapport à l'iPad mini 6... à condition d'être équipé en bornes WiFi 6E ! C'est toujours bon à prendre, mais très loin du WiFI 7 qui permet d'atteindre les 3 à 4Gbps, là encore, à condition d'avoir une connexion fibre adaptée.
Ce petit boost est donc bienvenu, mais à un tel tarif, on aurait sans doute préféré une puce M1/M2, du WiFi 7, un port Thunderbolt et des capacités de stockage en nette hausse. L'iPad mini fait cette fois plutôt penser à un mini-iPad classique qu'à un petit iPad Pro.
Sur notre iPad mini 7 de test, quelques jeux et quelques programmes occupent déjà 40Go ! Avec 128Go de base, la tablette est vite pleine !
UN CONCENTRÉ D’IPAD
Forcément, entre mon habituel iPad Pro 12,9 pouces et cet iPad mini 8,3 pouces, la différence de taille est flagrante ! Mais ce n’est pas forcément au détriment du plus petit. Bien évidemment, les utilisations des deux tablettes vont être intrinsèquement différentes.
Certains pourraient être intimidés par la taille imposante de l’iPad Pro, ne pas savoir comment le manipuler, avoir peur de l’abîmer et finalement être happé par la page blanche sans trop savoir par où commencer. L’iPad mini permet en quelque sorte de banaliser la tablette et de donner libre cours à son imagination. Et constituer finalement la version numérique d’un sketch book -certes un peu plus chère.
Avec un design ultra-portable, l’iPad mini 7 reste le plus petit de la gamme et il conserve les mêmes dimensions (195,4 x 134,8 x 6,3 mm) et le même poids que la génération précédente (293/297 grammes). Côtés dimensions, il est imbattable et tient facilement dans une main (même la mienne), ce qui peut être idéal pour dessiner en extérieur et ne pas avoir à poser sa tablette partout.
Sa taille réduite permet de le glisser très facilement dans un sac à main ou une pochette pour l’emporter n’importe où. De plus, il est assez petit pour être tenu en main, ce qui donne l’impression de vraiment dessiner sur un carnet traditionnel. Et franchement c'est très agréable !
UNE COMPATIBILITÉ AVEC L’APPLE PENCIL PRO !
L’autre avantage de l’iPad mini est la compatibilité avec l’Apple Pencil Pro, mais également avec l’Apple Pencil USB-C. On pourrait même dire qu’Apple nous a gâté (si on met de côté le prix et le surcoût) en intégrant son tout dernier stylet.
Pour rappel, ces Apple Pencil ont en commun : la précision, une faible latence et une sensibilité à l'inclinaison. L’Apple Pencil Pro est doté de la charge/jumelage magnétique, de la Sensibilité à la pression, du Survol de l'Apple Pencil, du Touchez Deux Fois. Il est également doté de plusieurs options exclusives : Rotation, Pincement, Retour Haptique, Localiser. L’ensemble de ces fonctions est disponible sur l’iPad mini 7 !
Autre petit bonus, l’Ombre de votre média apparaît aussi à l’écran dans l’application Notes d'Apple ! Ce petit gadget est pour le moment assez limité, et n'est pas encore utilisé par d'autres applications.
MAIS OÙ SONT LES NOUVEAUTÉS ?
Hormis cette puce A 17 Pro et l'Apple Pencil Pro, cet iPad mini 7 n'offre pas vraiment de nouveautés par rapport à la précédente génération, à tel point que noter vidéo de l'iPad mini 6 trouve encore pleinement son illustration.
DESSINER (PRESQUE) SANS FRONTIÈRE !
Les possibilités pour dessiner n’importe où sont alors nombreuses ! On peut même prendre une photo et effectuer rapidement un croquis. Esquisser un personnage d’un livre posé sur une table ou carrément s’essayer au speedrawing au fond de son canapé !
L’exercice est rapide et plutôt fluide grâce à la puce A17 Pro. Je n’ai pas remarqué d’effet Jelly (le tremblement sur l'écran) sur ces quelques heures, comme cela avait pu être le cas pour la génération précédente. I
l y a une petite latence avec l’Apple Pencil Pro ou l’Apple Pencil USB-C, mais celle-ci ne sera pas particulièrement gênante vu la taille de l'écran qui est déjà limitative en soi. En effet, cette dernière ne permet pas vraiment de réaliser des colorisations lourdes, même s'il est possible d'ouvrir quelques fichiers volumineux, avec un peu plus de lenteur qu’avec un iPad Pro (mais c’est tout à fait normal).
UN PEU D’AVENTURES !
Histoire de m’amuser un peu, j’ai aussi connecté mon iPad mini à un écran externe ou à mon MacBook Air M1 via Sidecar, ce qui permet de l’utiliser comme une tablette graphique externe. Pour dessiner sous Photoshop, les plus âgés d’entre nous se souviendront des premières tablettes Wacom (avec ou pire sans écran) et de la difficulté à dessiner sans regarder son écran.
Si vous n’avez pas l’habitude, il faudra un petit temps d’adaptation. Si vous travaillez souvent sur des logiciels de retouche photos, c’est une fonctionnalité, qui peut s’avérer plutôt efficace et peut constituer une utilisation pratique de ce petit iPad.
Dans la logique d’un carnet de croquis, on peut tout à fait débuter une esquisse rapide sur l’iPad mini et le basculer sur l’iPad Pro (ou le Mac) pour le finir. La solution devient alors un peu onéreuse entre les 700 euros de base de l’iPad mini 7 et le prix de l’iPad Pro (même si les M2 sont à un prix très intéressant sur Amazon).
MAIS QUELQUES LIMITES…
Si la taille de l’iPad mini est sa force, elle est aussi sa faiblesse ! En effet, il ne sera pas question de se lancer dans une grande colorisation, sauf à zoomer constamment et à avoir mal aux yeux. De plus sur certaines applications de dessin, le menu des calques ou des outils est énorme et prend une place conséquente sur une surface de travail déjà réduite.
Aussi, farfouiller dans les sous-menus ou les formes -même si tous sont disponibles- ne sera pas confortable. Dès qu’il s’agit de changer une couleur et de faire sortir le nuancier, on perd d'un tiers à la moitié de la surface de dessin, qui se réduit à peau de chagrin. Il faudra donc se restreindre en nombre de pinceaux et de calques, ou les ranger tout le temps pour optimiser ces 8,3 pouces.
Cette tablette n’est pas vraiment pour ceux qui envisagent d’utiliser Procreate, Fresco ou d’autres applications de dessin de manière plus intense. En effet, l’iPad mini pourrait toucher ses limites, notamment au niveau des performances et du nombre de calques, en fonction des applications.
Pour ma part, j’ai ouvert une colorisation faite sur un iPad Pro M4 (47 Mo et 71 calques), importée depuis iCloud, sans difficulté particulière. En revanche, je ne suis pas sûre de m’aventurer à la modifier sur un si petit écran et j’ai bien senti que le trait était un petit peu lent.
Côté écran, il n’y a pas de (r)évolution, l’iPad mini 7 conserve celui de l’iPad mini 6 : un écran Liquid Retina laminé de 8,3 pouces, qui affiche une définition de 2266 x 1488 pixels et 326 ppp et qui est limité à 60 Hz. Sa luminosité SDR reste fixée à 500 nits et on peut regretter l’absence de ProMotion (avec un taux de rafraîchissement jusqu’à 120 Hz qui améliore la fluidité de l’affichage) ou de Face ID, des technologies qui restent réservées aux modèles Pro. L'écran chauffe normalement, comme il est plus restreint, cela n'est pas très dérangeant sur quelques heures. A ce prix là, on aurait aimé avoir une dalle OLED, mais les dernières rumeurs misent plutôt sur 2026 pour en avoir un.
Ces specs vont brider l’utilisation de l’iPad mini 7 en extérieur. En effet, le but du calepin est tout de même de pouvoir dessiner partout. Toutefois, l’expérience sera différente en fonction de la luminosité, tout particulièrement si vous êtes dehors, bien exposé à la lumière du jour. Les reflets sur l’écran peuvent être alors particulièrement gênants et vous perdrez en qualité de dessin et en confort d’utilisation.
MON AVIS
Peut-on dessiner sur un iPad mini ? La réponse est oui, mais dans certaines conditions. Son petit format se prête tout à fait à un usage nomade, et permet de le glisser dans un sac comme n’importe quel carnet.
L’ajout de l’Apple Pencil Pro en 2024 est un vrai plus en terme de portabilité, il suffit de le fixer magnétiquement et de l’avoir toujours à disposition et chargé pour griffonner une idée sur un coin de table -ce qui n’est absolument pas le cas de l’iPad Pro, qui est beaucoup trop gros, lourd, encombrant pour tenir dans tous les sacs ou se faire oublier.
Pour autant, même si j'ai trouvé l'expérience très satisfaisante, je ne suis pas convaincue par ce modèle. En effet, je ne conçois pas l’iPad mini comme une tablette principale, si le dessin est votre activité ou votre passe temps favori. Si le form factor en fait un carnet de croquis idéal, un plus grand écran est nettement plus appréciable et pratique, sans parler du confort visuel ou de la migraine ophtalmique qui vous guette.
De même l’absence de ProMotion est également un point négatif. Mais, au vu du tarif de l'iPad mini 7, la facture aurait pu encre plus salée qu'elle ne l'est déjà ! En effet, le prix de cette tablette est hallucinante : à 739 euros pour la version 256 Go (ce qui est franchement le minimum du minimum syndical pour dessiner), il serait préférable de regarder du côté du Refurb pour un iPad Pro M2 256 Go à 879 euros...
Peut-on dessiner sur un iPad mini ? La réponse est oui, mais dans certaines conditions. Son petit format se prête à un usage nomade, et permet de le glisser dans un sac comme n’importe quel carnet. L’ajout de l’Apple Pencil Pro en 2024 est un vrai plus pour en faire un petit carnet de croquis numérique très séduisant. En revanche, l'iPad mini est trop cher au regard des faibles nouveautés cette année. Pas de WiFi 7, un écran daté, et bloqué à 60Hz, le tout au au prix d'un iPad, Apple a mis la barre beaucoup trop haut. L'usage carnet de dessin aurait donc pu être intéressant, mais pas à ce tarif !
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