Arrivé juste après le Mavic Air l'an dernier, et avec une app et un firmware un peu chaotiques à l'époque, l'Anafi de Parrot continue de souffrir d'une mauvaise image dans la presse, qui s'est souvent contenté de cette première impression.
En effet, même si certains défauts sont toujours là (comme l'absence totale de capteurs atour de l'aéronef ou sa fragilité plus marquée que la concurrence), la partie applicative est désormais très stable, et le drone semble avoir fait fi de ses bugs de jeunesse. Parrot a bien assuré le suivi et les utilisateurs réguliers que l'on a pu croiser durant nos tournages, sont généralement plutôt content de leur achat, surtout face au Mavic Air vendu bien plus cher.
Après une version avec caméra thermique en début d'année, voici donc le modèle FPV, permettant de le piloter avec des lunettes en réalité augmentée :
L'appareil évolue légèrement, en perdant 5 grammes, en étant légèrement plus compact (218x69x64mm vs 244x67x65mm plié), et avec une minute supplémentaire d'autonomie.
Comme de nombreux drones (y compris les modèles précédents de Parrot), il est donc possible de les piloter en FPV grâce aux Cockpitglasses 3. Bien-sûr, ces dernières intègrent un HUD (vision tête haute) qui permettent d'accéder à l'affichage de la vitesse de vol, la direction, l’altitude et la position du drone. Parrot a même intégré un bouton sur les lunettes pour paramétrer rapidement certains réglages, sans devoir repasser par le téléphone. Des réglages manuels comme la vitesse d’obturation, ISO, la balance des blancs ou encore la compensation d’exposition (ainsi que des fonctionnalités avancées telles qu'un histogramme d'images et les zébras) sont personnalisables et facilement accessibles en ouvrant les paramètres via le bouton sur les lunettes « Cockpitglasses 3 ». [...] Il est également possible d’accéder plus rapidement à ces réglages grâce au Skycontroller 3, qui permet désormais au pilote de contrôler l’exposition de l’image à l’aide de l’un des joysticks du drone. précise Parrot.
L'éditeur a également rajouté 2 presets de vols inédits :
- Le Mode « Cinematic » : Grâce à lui, il est possible de capturer des images fluides et spectaculaires, qui donneront l’impression de piloter un planeur. L’axe horizontal de la caméra 4K HDR est verrouillé sur l’inclinaison du drone et la séquence mettra en valeur chaque virage du vol. - Mode « Racing » : Alors que le mode « Cinematic » a été pensé pour garantir la stabilité et des mouvements fluides, le mode « Racing » fait monter le niveau d’adrénaline ! L’axe horizontal est également verrouillé sur l’inclinaison du drone, mais ce réglage est destiné à la vitesse : les vidéos sont plus agressives, et ANAFI FPV filera dans les airs à vive allure !
Pour tous les autres, FreeFlight 6.6 intègre un nouveau style de vol : le mode Arcade : le joystick gauche du Skycontroller 3 contrôle la caméra, pour permettre de voir dans n'importe quelle direction, tandis que le joystick droit contrôle le mouvement du drone. En maintenant la manette droite vers l'avant, le drone avancera dans la direction de visée de la caméra !
Le pack ANAFI FPV inclut une batterie, un Skycontroller 3, les lunettes « Cockpitglasses 3 », une carte mémoire 16gb SD, un câble USB-C, un kit d’hélice supplémentaire et un sac à dos ANAFI FPV.
Il sera vendu 799 € et disponible d'ici quelques jours.
Notre avis : si l'idée est plutôt bonne, j'aurais préféré voir arriver rapidement une vraie nouvelle version, avec un design plus robuste, des capteurs (au moins devant et derrière) et une télécommande plus compacte. En effet, en FPV, les chutes sont assez courantes, et un drone aveugle ne pardonnera aucune faute de pilotage. Il semble que Parrot souhaite finalement faire durer cette première itération malgré les critiques, plutôt que de saturer le marché, comme le fait très bien DJI. Précisons néanmoins que l'Anafi reste un excellent drone, léger et compact, même si l'on vous conseille plutôt de l'acheter durant les périodes de promo...
