Alors que tout le monde a les yeux rivés sur la Switch 2, un bidouilleur a réussi l'exploit d'installer et de démarrer iOS sur une Nintendo Switch de première génération. Une prouesse technique qui donne naissance à l'iPhone le plus lent du monde.
Le projet fou : un "iSwitch"
Pendant que des millions de joueurs profitent de leur nouvelle console, un utilisateur de X, @Patrosi73, a décidé de consacrer deux jours de sa vie à un défi bien particulier : faire tourner le système d'exploitation de l'iPhone sur une console Nintendo. Un challenge de taille, car iOS est réputé pour être un système extrêmement verrouillé, quasiment impossible à exécuter en dehors du matériel d'Apple.
Après un travail acharné, il y est parvenu. Du moins, en partie. Il a réussi à faire démarrer une version d'iOS sur l'écran de la Switch, réalisant un exploit technique que peu de gens auraient cru possible.
Comment est-ce possible ? L'émulateur QEMU à la rescousse
Pour réaliser cette prouesse, le hacker a utilisé un outil bien connu dans le milieu du modding : QEMU. Il s'agit d'un émulateur open source, c'est-à-dire un logiciel capable de faire semblant d'être un autre type de machine.
Concrètement, QEMU a permis de simuler un environnement matériel de type iPhone sur la puce Nvidia Tegra de la Switch. Cela a suffi pour tromper iOS et le forcer à démarrer. Sauf que voilà, comme la simulation n'est pas parfaite et ne peut pas répliquer toutes les sécurités matérielles d'Apple, le résultat est très loin d'être fonctionnel.
"L'iPhone le plus lent du monde"
C'est l'auteur du projet qui le dit lui-même avec beaucoup d'humour : "J'ai perdu la tête (et 2 jours de ma vie à installer ça). Voici : l'iPhone le plus lent du monde". Et il n'exagère pas. Le démarrage du système prend plus de 20 minutes.
Une fois lancé, l'OS est d'une instabilité totale. Il subit des "kernel panics" (des crashs système graves) à la moindre interaction, et il est impossible de lancer la moindre application, car elles plantent toutes systématiquement.
L'inverse est peut-être plus simple à réaliser
On en dit quoi ?
Ce projet est absolument génial. Pourquoi ? Parce qu'il est totalement inutile. C'est l'essence même de ce type de projets : faire quelque chose non pas parce que c'est pratique, mais simplement pour le défi, pour voir si c'est possible. C'est une démonstration de pure curiosité technique et d'ingéniosité. Dans un monde de produits ultra-verrouillés et d'écosystèmes fermés, ces expériences un peu nous rappellent que la technologie peut aussi être un terrain de jeu. Vous par exemple, quel est le bidouillage le plus tordu que vous ayez tenté sur une de vos machines ?