Attention si vous utilisez une Nintendo Switch 2. Plusieurs utilisateurs rapportent que leur console a été bannie des services en ligne, la transformant en brique. La cause ? L'utilisation d'une cartouche "MIG", même pour des sauvegardes de jeux légitimes.
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La douche froide : une Switch 2 bannie du jour au lendemain
À peine quelques semaines après sa sortie, une vague de panique secoue les premiers acheteurs de la Switch 2. Sur les forums et les réseaux sociaux, les témoignages se multiplient : des consoles neuves se retrouvent subitement bannies des services en ligne de Nintendo, avec le funeste code d'erreur 2124-4508.
Concrètement, une console bannie ne peut plus se connecter à internet. Finis le jeu en ligne, les téléchargements sur l'eShop ou encore la sauvegarde des données sur le cloud. La console devient une simple machine de jeu hors ligne.
C'est quoi, cette cartouche "MIG Switch" ?
Le point commun entre toutes ces consoles bannies est l'utilisation d'une cartouche flash "MIG Switch". Si vous ne connaissez pas, il s'agit d'une sorte de cartouche de jeu vierge dans laquelle on peut insérer une carte microSD. Elle permet de charger des fichiers de jeux (des ROMs) et de les lancer sur la console comme s'il s'agissait d'un jeu officiel.
Cet outil a un double usage. Il est évidemment utilisé pour le piratage, mais aussi par de nombreux joueurs pour une raison plus légitime : créer des copies de sauvegarde de leurs propres cartouches de jeu pour ne pas avoir à les transporter. Une manière pour certains de continuer à utiliser des jeux physiques, mais de ne tous les avoir stockés dans la console malgré tout.
Sauvegarde légitime ou piratage ? Nintendo ne fait plus la différence
C'est là que le bât blesse. Sur la première Switch, Nintendo semblait tolérer l'usage de ces cartouches pour des sauvegardes personnelles, tant que le code unique du jeu n'était pas utilisé par plusieurs personnes en ligne. Mais avec la Switch 2, la politique a clairement changé.
De nombreux utilisateurs bannis jurent n'avoir utilisé que des copies de leurs propres jeux. Il semble que Nintendo ait développé une nouvelle méthode de détection qui ne fait plus aucune distinction : l'utilisation d'une cartouche MIG, quelle que soit son contenu, entraîne un bannissement immédiat et permanent de la console.
Le marché de l'occasion devient un champ de mines
Cette politique de la terre brûlée a une conséquence directe et désastreuse pour le marché de l'occasion. Comme le bannissement est lié au matériel et qu'il est impossible de le savoir avant de se connecter aux serveurs de Nintendo, acheter une Switch 2 d'occasion devient un véritable jeu de hasard.
Plusieurs témoignages font déjà état d'acheteurs qui se retrouvent avec une console bannie, la rendant presque inutilisable. Sans possibilité de tester la connexion en ligne avant l'achat, il est fortement déconseillé de se tourner vers le marché de la seconde main pour le moment.
La mienne n'est pas bannie !
On en dit quoi ?
Nintendo a sorti l'artillerie lourde pour sa guerre contre le piratage. Si l'on peut comprendre la volonté de protéger sa plateforme, la méthode est un peu brutale. En punissant de la même manière un pirate et un joueur passionné qui souhaite juste centraliser sa collection de jeux, Nintendo envoie un mauvais signal à sa communauté.
C'est une politique de la terreur qui instaure la méfiance et qui va aussi pénaliser les joueurs honnêtes sur le marché de l'occasion. C'est du Nintendo pur jus : une protection de fer, techniquement implacable, mais qui ne prend pas en compte les usages de ses propres fans. Et vous, cette politique de tolérance zéro, vous la trouvez justifiée ou complètement disproportionnée ?
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