Comme un frigo ou une machine à laver, Apple doit coller une étiquette d’efficacité énergétique sur les pages produit de ses iPhone et iPad vendus au sein de l’Union européenne.
Une version imprimée de cette étiquette sera également jointe physiquement à chaque appareil commercialisé sur le Vieux Continent. Il s'agit bien sûr d'un nouveau règlement entré en vigueur ce 20 juin 2025 (et qui ne vise pas seulement Cupertino).
Made by Apple, mais inspirée de l’électroménager
Ce règlement s'inscrit dans la volonté de mieux informer les consommateurs et les encourager à une consommation plus durable. Désormais la Commission européenne impose un étiquetage énergétique aux smartphones et tablettes.
L’étiquette, bien connue sur les appareils électroménagers, classe les produits de A (très économe) à G (très mauvais) selon leur efficacité énergétique, mais aussi d’autres critères comme la durée de vie de la batterie, la résistance aux chocs, ou encore la réparabilité. Autant de points sur lesquels la firme californienne est parfois épinglée...
Des données détaillées à portée de clic
Juste avant la dernière étape, sur l'Apple Store, on voit en haut à gauche une petite étiquette avec la fameuse lettre. Quand on clique dessus on accède à la fiche globale, puis détaillée.
Hop une petite étiquette verte sur tous les iPhone et les iPad à la dernière étape
En ligne, l’étiquette est consultable via une icône colorée située sur les pages iPhone et iPad des sites Apple dans les pays concernés (les 27 de l’UE, ainsi que la Norvège et la Suisse). Elle s’accompagne d’une fiche produit téléchargeable (PDF) fournissant des informations techniques plus précises : • Capacité de batterie en mAh • Nombre de cycles de charge garantis • Résistance aux rayures (échelle de Mohs) • Niveau de résistance à l’eau et à la poussière (IPxx) • Durée minimale de disponibilité des mises à jour de sécurité
Une pomme prudente (qui grogne)
Apple n'apprécie cette nouvelle obligation et le fait savoir -à sa manière. Elle a en effet publié un livre blancdétaillant la méthodologie utilisée pour établir les données figurant sur l’étiquette. Même si elle souligne les principes de l'UE (comme la durabilité, l’efficacité énergétique et la préservation de l’environnement), elle émet des réserves quant à certains aspects des protocoles de test définis par Bruxelles.
Elle souligne certaines contradictions ou encore un manque de clarté dans plusieurs critères, comme le calcul de l’efficacité énergétique, les essais de résistance aux chutes répétées, la calibration du volume sonore ou encore l’interprétation des seuils de défaillance.
Sur ses pages produits, Apple indique que ses iPhone actuels pourraient techniquement obtenir la meilleure note A, mais qu'elle a volontairement attribué la note B. La raison ? Des ambiguïtés dans les méthodes de test définies par la Commission -autrement dit des différences dans les conditions de tests entre les labos européens et les salles blanches de Cupertino.
Par souci de transparence -et surtout pour éviter que des tests indépendants réalisés selon d’autres interprétations ne conduisent à une dégradation de la note-, Apple a préféré se montrer conservatrice. Le constructeur a adopté la même approche pour la notation de la fiabilité lors de chutes répétées, rétrogradant volontairement certains scores.
Ils ne sont pas si clairs que ça les schémas d'Apple...
Une harmonisation à venir
Apple espère que la Commission précisera ses critères de mesure dans les mois à venir. En attendant, cette première version du label est un pas important vers plus de transparence dans l’industrie technologique, et pourrait bientôt s’étendre à d’autres catégories de produits électroniques.
Les consommateurs peuvent également consulter une base de données officielle sur le site de la Commission européenne, regroupant les informations pour tous les modèles commercialisés dans la zone.