La justice américaine a tranché ! En effet le dossier opposant Google au département américain de la Justice (DOJ) vient de connaître une décision clé : le géant californien pourra continuer à conclure des accords financiers avec des partenaires comme Apple pour maintenir son moteur de recherche en bonne place sur leurs appareils.
Pas d’interdiction des paiements à Apple
Juridiquement la différence est subtile : si Google n’a plus le droit de signer de contrats exclusifs pour la distribution de son moteur de recherche, il peut en revanche toujours rémunérer Apple pour que Google Search reste l’option par défaut sur l’iPhone.
Ce point est crucial, puisque ce partenariat rapporte chaque année environ 20 milliards de dollars à Apple. Une interdiction pure et simple de ces versements aurait pu déstabiliser l’écosystème : Supprimer les paiements de Google imposerait presque à coup sûr des dommages considérables – voire paralysants – aux partenaires de distribution, aux marchés connexes et aux consommateurs.
Chrome et Android restent chez Google
Le DOJ réclamait des mesures radicales, allant jusqu’à la cession forcée de Chrome et même la vente d’Android. Mais le tribunal a estimé que le gouvernement était allé trop loin et a rejeté ces demandes.
Google pourra donc continuer à proposer des compensations financières ou autres considérations pour assurer le préchargement ou la mise en avant de Google Search, Chrome et Gemini auprès de ses partenaires.
ET le reste ?
En revanche, Google devra partager certaines données avec ses concurrents, notamment sur la manière dont son moteur décide quels résultats mettre en avant pour une requête donnée. C’est sur ce point que la firme a déjà annoncé vouloir faire appel.
En passant, le juge Metha (non sans rire) a conclu que les écrans de choix ne permettait pas vraiment d'améliorer la concurrence dans la recherche, ce qui signifie qu'Apple n'aura pas à ajouter de nouvelles fenêtres dans Safari ou iOS en raison de cette décision.
Enfin, est instaurée une condition de douze mois : bye-bye les CDI ! Google ne pourra pas conditionner la part des revenus au maintien d'un de ses services par défaut pendant plus d'un an. En pratique, tout le monde aura sa chance -tous les ans- de proposer à Apple une meilleure offre.
Un monopole reconnu depuis 2024
Pour rappel, Google avait été reconnu coupable d’abus de position dominante en août 2024. Depuis, la justice américaine s’efforce de définir les mesures correctrices. Cette décision marque un compromis : pas de démantèlement brutal, mais un encadrement plus strict et une ouverture partielle du jeu à la concurrence.
Dans tous les cas, cette décision est très bien accueillie en bourse, qui ne cherche que la stabilité. À l'heure actuelle, l'action d'Apple connaît une hausse de 3,4 % dans les échanges après les heures d'ouverture, tandis que l'action de Google est en hausse de plus de 7 %.
