Un article fantastique, qui compare les Réglages Systèmes des différents Mac, fait le tour du net en ce moment. Il se démarque par la possibilité d’utiliser dans son navigateur les différents systèmes. Il est en effet possible d’émuler les vieux OS du Mac ainsi depuis des années.
Un malade mais dans le bon sens
Un fou furieux a mis en ligne un article comparant les Réglages Systèmes sur les différentes versions des systèmes Mac. Il faut dire que cela a évolué grandement et que sa dernière incarnation, passée par SwiftUI, laisse beaucoup à désirer.
Mais le fou furieux en question ne s’est pas contenté de mettre des images d’illustration, il a carrément intégré dans sa page web des émulateurs pour que vous puissiez tester vous-même ! Donc, non seulement vous pouvez comparer les réglages systèmes, mais vous pouvez aussi simplement utiliser les Mac comme à l’époque. Et vous rendre compte qu’on éduquait nos enfants correctement dans les années 80, en les préparant à l’holocauste nucléaire avec Missile Command…
Missile Command : se distraire avec l'holocauste nucléaire.
Vous pouvez utiliser les émulateurs, mais l'autre est allé beaucoup plus loin : il les a carrément intégrés dans une image d’ordinateur de l’époque, et pris en compte l’angle de l’écran. Toute cette page reprend le travail, avec son accord et sa participation, de Mihai Parparita qui a créé Infinite Mac. Vous pouvez alors émuler non seulement la plupart des vieux systèmes Mac (jusqu’à Tiger, mon préféré) mais aussi les systèmes NeXT ! En tout, 69 systèmes sont émulés, dont 15 systèmes NeXT.
On en avait d'ailleurs parlé il y a quelques années. Il faut dire que des solutions pour émuler les systèmes dans son navigateur existe depuis de nombreuses années. Cela ne cessera jamais de m'impressionner, je me rappelle encore la première fois où j'ai vu une vidéo sur un ordinateur et je trouvais ça magique. Alors,texte imaginez émuler un système entier dans un navigateur...
Control Panel
Nous pouvons constater que le Control Panel, ou Tableau de bord en français, a bien changé depuis 1984. Il a récupéré une traduction et il avait au départ une grande valeur didactique. Il faut dire que personne ne savait utiliser la souris. De plus, on peut remarquer qu’il y a aussi beaucoup de réglages en ce qui concerne le clavier et la gestion de la répétition des touches. En effet, à l’époque, les systèmes ne géraient pas tous de la même façon la frappe au clavier. Or, l’ordinateur était principalement utilisé pour taper des documents (ou des commandes). Le comportement et la sensation au toucher des claviers étaient essentiels pour beaucoup d’utilisateur, d’où la nécessité d'avoir des options pour rendre le clavier aussi proche que possible de ses habitudes.
Pour le tout premier Mac, le Tableau de bord était très cartoon, grâce au talent de Susan Kare. Ainsi, pour augmenter la vitesse de répétition du clavier, cela était symbolisé par un lapin, et une tortue pour ralentir. Ce côté sympathique a peu à peu disparu dans les versions suivantes, sans doute à cause du départ de Susan Kare et de Steve Jobs.
Le System 6 ajoute une barre latérale qui organise les différents réglages. Dans l’article, cela est représenté avec le vénérable Macintosh Portable. À chaque fois que l’on aborde le premier Mac portable (ou transportable…), je ne peux m’empêcher de montrer la vidéo de Jean-Louis Gassée qui le monte intégralement lors de sa présentation. Impressionnant.
Avec System 7, on fait place à la couleur. En effet, même si les systèmes précédents géraient la couleur, c’était un peu bizarre. Le système d’exploitation était lui-même en noir et blanc alors que les applications pouvaient afficher des couleurs. Avec le System 7, tout est coloré, en premier lieu le Control Panels avec sa myriade d’icônes bariolées.
Avec Mac OS 8, Apple est en crise et essaie de répondre à Windows 95 avec un habillage gris, appelé Platinum, qui rappelle fortement l’apparence du concurrent de Redmond. Quand Steve Jobs revient à la tête d’Apple et sort l’iMac un an plus tard, il essaie de faire évoluer le système. Comme l’iMac était vendu comme l’ordinateur pour Internet, vous avez naturellement une partie Internet dans le Control Panel, où vous pouvez choisir Netscape comme navigateur par défaut à la place d’Internet Explorer.
Ensuite, on passe à Mac OS X, avec ses icônes tout en réflexions, transparences et avec les célèbres pinstrips. C’est un changement radical mais bienvenue, cela fait passer le Mac au 21ème siècle. C’est la fin du tableau de bord/Control Panel, il est renommé System Preferences.
Mac OS X : des boutons que vous voudrez lécher.
NeXT
Comme vous le savez surement, Mac OS X est une réimagination du système NeXT. Nous voici donc en 1992 avec le célèbre NeXT Cube avec un écran en niveaux de gris, mais avec une définition bien meilleure que les ordinateurs concurrents.
On peut voir des éléments que vont récupérer Mac OS X par la suite, comme une sorte de Dock sur le côté ou un Workspace Manager, équivalent du Finder, avec sa vue avec des colonnes. Les applications ont une extension en .app. Bref, c'est le grand-père du Mac !
L'application Mail a un message pour vous : un mail de Steve Jobs, rien que ça !
Même le Lisa est présent, mais malheureusement, il n’est pas interactif.
Pour une fois, la photo d'illustration est bien celle d'un Lisa et non pas du Macintosh XL.
Cependant, une petite vidéo vous permet de voir les préférences sur le système du Lisa. Elle reprennent globalement les préférences que l'on trouvera un an plus tard sur le Macintosh, comme la vitesse de frappe du clavier ou encore le délai entre deux clics. Cependant, l'interface est beaucoup plus spartiate et sans la personnalité influée par Susan Kare.
Je vous laisse regarder et faire l’expérience de cette magnifique page. Attention, certains systèmes sont plus lents que d’autres, comme Panther dans le magnifique iMac G4. Le créateur a poussé le vice jusqu’à lister des tâches à effectuer et il y a même des easter eggs. Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez émuler presque tous les systèmes Mac et NeXT sur cette page.
Excusez-moi pendant que je vais passer mon après-midi à essayer de finir Shufflepuck Café, pour la 1000ème fois.
