La tension monte entre Apple et Donald Trump sur fond de taxes douanières. Pour apaiser le président, la firme de Cupertino aurait accepté d'acheter ses mystérieuses "Gold Cards", alors même que la famille Trump annonce le lancement de son téléphone "patriote".
La vraie menace : les tarifs douaniers sur les iPhone
Vous le savez, le vrai point de tension entre Apple et l'administration Trump n'est pas nouveau. Donald Trump voit d'un très mauvais œil la stratégie d'Apple de délocaliser une partie de sa production d'iPhone en Inde et en Chine. Pour faire pression, il a menacé à plusieurs reprises d'imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les iPhone qui ne seraient pas assemblés aux États-Unis.
Une telle taxe serait catastrophique pour Apple et ferait exploser le prix de l'iPhone pour les consommateurs américains. Pour calmer le jeu, la firme a déjà promis d'investir 500 milliards de dollars sur le sol américain, notamment avec une nouvelle usine de serveurs au Texas, mais cela ne semble pas suffire…
La parade d'Apple : calmer Trump avec des "Gold Cards" ?
C'est là que l'histoire prend une tournure pour le moins surprenante. Le président Trump a récemment annoncé qu'Apple allait acheter une "quantité substantielle" de ses "Trump Gold Cards". Il s'agit de cartes vendues 5 millions de dollars pièce, qui offriraient un chemin vers la citoyenneté américaine pour les riches investisseurs étrangers.
Cette manœuvre, qui n'a rien à voir avec les activités habituelles d'Apple, est interprétée par des analystes comme Ming-Chi Kuo comme une tentative "d'apaiser les émotions de Trump". En d'autres termes, ce serait une sorte de diversion financière pour détourner l'attention du président de la question des taxes douanières.
Pendant ce temps, la famille Trump lance un téléphone
Comme pour ajouter une couche de surréalisme à la situation, les fils du président, Eric et Donald Jr., ont annoncé le lancement du "Trump Mobile". Il s'agit d'un téléphone "made-in-the-USA" à 499 $ et d'un forfait à 47,45$ par mois (une référence aux 45e et 47e mandats présidentiels). Nous vous en avons déjà parlé ici.
Soyons clairs, ce téléphone ne représente aucune menace pour l'iPhone. C'est avant tout un produit marketing destiné à la base électorale de Donald Trump. Son lancement, en plein milieu de ces tensions, ressemble plus à un outil de pression supplémentaire qu'à une véritable ambition industrielle.
On en dit quoi ?
La véritable information ici n'est pas le "Trump Phone", qui est un gadget politique sans grand avenir. C'est le spectacle de la négociation en coulisses entre la plus grande entreprise tech du monde et un président très transactionnel. L'affaire des "gold cards", si elle est avérée, est quand même improbable. Elle montre qu'Apple, pour protéger ses intérêts face à la menace des taxes doaunières, serait prêt à entrer dans un jeu politique aux règles pour le moins curieuses. C'est une illustration fascinante de la manière dont la tech doit aujourd'hui naviguer dans un climat où les coups de pression peuvent avoir des conséquences industrielles massives. Et vous, cette relation quelque peu bancale entre Apple et Trump, ça vous surprend ?