Apple ne peut décidément pas passer sous silence le succès retentissant de Severance. Elle lui accorde aujourd'hui une belle place sur son site web, mettant en avant le travail et le processus de montage avec Geoffrey Richman, supervising editor.
Attention : certains passages peuvent contenir des spoilers de la saison 2
L'univers de Lumon Industrie repose sur trois Mac
Le message est assez clair pour Apple : le Mac a été un outil indispensable pour créer l'univers de Lumon Industries. Bien installé chez lui à Park Slope (Brooklyn), Geoffrey Richman travaille en étroite collaboration avec ses collègues, et tout particulièrement, Ben Stiller, producteur exécutif et réalisateur de la série.
L'ensemble de son système de travail repose apparemment sur trois machines classiques : un iMac, un Mac mini et un MacBook Pro (seulement ?). En pratique, il effectue le montage sur un iMac, connecté à distance à un Mac mini qui se trouve dans un centre de postproduction du West Village à Manhattan. Cette configuration est également possible sur son MacBook Pro, lui permettant de travailler où il veut, en extérieur ou carrément chez Ben Stiller.
Il ne tarit pas d'éloges au sujet de ses appareils, indiquant préférer largement l'interface sur Mac à celle d'un PC, et trouvantl'interface du système d'exploitation bien plus confortable. Je peux passer très rapidement d'une application à l'autre sur Mac.
On signe où pour le télétravail ?
Petite surprise au niveau des programmes, ce n'est pas Final Cut Pro qu'il utilise mais Avid, le logiciel de montage vidéo de référence dans le milieu de l'industrie. Ça sonne presque comme une excuse de la part d'Apple, au milieu de ce flux d'éloges. A tel point, il est mentionné -presque anecdotiquement- l'utilisation de l'app Notes, le summum pour coucher par écrit toutes ses idées.
Je peux être allongé dans mon lit, avoir une idée, la saisir sur mon iPhone, et le lendemain, elle apparaît dans l'application Notes de mon ordinateur. Je trouve cet aspect du Mac très pratique : ne pas se soucier du système sur lequel je me trouve.
En définitive, le monteur vante davantage les mérites de l'écosystème d'Apple. Il aime ainsi utiliser tous ses outils tout au long de la journée. Avid, ainsi que l'application Notes, Slack, Mail, Messages, Calendrier et Safari. Tous ces outils sont ouverts et fonctionnels en permanence, mais j'apprécie également de pouvoir utiliser un raccourci et passer d'une application à l'autre.
Au niveau de la collaboration avec Ben Stiller, ce dernier suit bien évidemment le travail de montage au plus près. Il suffit à Geoffrey Richman d’envoyer à Ben des coupes de scènes une fois terminées pour avoir un retour rapide. Il envoyait des notes par e-mail ou nous en discutions au téléphone, et je pouvais alors refaire la scène avant même d'avoir terminé l'épisode. Comme ça, on savait qu'on gravissait toujours la même montagne. Un processus similaire a d'ailleurs été mis en place avec Theodore Shapiro, le compositeur de la série, la musique d'un épisode étant également créée en même temps que le montage.
Le plus dur dans la saison 2 (spoiler)
Il avoue que le final de la saison 2 a été un des épisodes les plus difficiles à monter. Il indique en effet que pour le final, nous avons beaucoup expérimenté la structure et testé différentes idées pour jouer différentes scènes. C’était un flux constant d'idées et ma configuration Mac a permis une expérience extrêmement fluide.
Il rajoute que pour le montage, nous avions environ 70 angles et prises parmi lesquels choisir, nous les avons donc tous synchronisés dans un clip multi-caméra avec des banques de neuf [tableaux 3x3]. Pouvoir jouer neuf angles simultanément en temps réel – et passer rapidement d'une option à l'autre – nous a permis de trouver beaucoup plus facilement ce que nous voulions à tout moment.