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Des dizaines d'utilisateurs brûlés par leur montre, amende de 12,25 millions pour Fitbit !

Par Laurence - Publié le

Le fabricant de montres connectées Fitbit -désormais propriété de Google- vient d'accepter de payer une amende de 12,25 millions de dollars pour avoir omis de signaler rapidement un défaut dans ses montres Ionic. Celui-ci, lié à une surchauffe des batteries, avait provoqué de graves brûlures chez plusieurs utilisateurs.

Fitbit Ionic


Une affaire remontant à 2018



Pour comprendre, il faut remonter le temps. En 2018, Fitbit commence à recevoir des rapports d'incident faisant état d'une surchauffe de ses montres Ionic. Ces derniers -qui ont été attribués à un problème de batterie- ont entraîné au total de 78 cas de brûlures, dont certaines beaucoup plus graves que d'autres : deux brûlures au troisième degré et quatre au second degré.

Malgré ces alertes, Fitbit n’a pas immédiatement informé la Consumer Product Safety Commission (CPSC), en violation des règles de sécurité des produits aux États-Unis. La société a tenté de résoudre le problème en 2020 via une mise à jour logicielle destinée à réduire les risques de surchauffe, mais des incidents ont continué à être signalés. Ce n’est qu’en mars 2022 que les montres Ionic ont finalement été rappelées.

La CPSC a reproché à Fitbit d’avoir sciemment omis de signaler ce défaut de manière proactive. Fitbit a sciemment omis de signaler immédiatement à la CPSC que ses montres connectées Ionic présentaient un danger substantiel et un risque déraisonnable de blessure grave ou de décès pour les consommateurs. Cette amende de 12,25 millions de dollars met un terme aux poursuites et rappelle aux entreprises technologiques leurs responsabilités en matière de sécurité des produits.


Des dizaines d'utilisateurs brûlés par leur montre, amende de 12,25 millions pour Fitbit !


Des défis persistants pour Fitbit



Même après cette affaire, Fitbit fait face à des problèmes similaires avec d’autres modèles. Le 21 janvier 2025, Google a déployé une mise à jour du micrologiciel pour ses montres Sense et Versa 3 afin de réduire le risque de surchauffe. Bien que l’entreprise assure que tous les appareils ne sont pas affectés, ces incidents nuisent à la réputation de Fitbit et soulèvent des questions sur ses processus de contrôle qualité.

Cette affaire souligne l’importance de signaler rapidement les défauts de sécurité et de prendre des mesures correctives pour protéger les consommateurs. Avec la montée en puissance des produits connectés, la vigilance autour des risques liés à leur utilisation devient primordiale, d’autant plus que des millions d’utilisateurs comptent sur ces technologies au quotidien.

En plus de la pénalité civile de 12,25 millions de dollars, l'accord de règlement exige que Fitbit maintienne des contrôles et des procédures internes conçus pour assurer la conformité à la loi sur la sécurité des produits de consommation (CPSA), y compris les améliorations apportées à son programme de conformité. Fitbit a également accepté de soumettre un rapport annuel concernant son programme de conformité, ses contrôles internes et son audit interne de l'efficacité des politiques, procédures, systèmes et formations de conformité. Pour Fitbit, la priorité est désormais de regagner la confiance des utilisateurs et d’assurer des standards de sécurité irréprochables dans ses futurs produits.