Le feuilleton autour du rachat des activités américaines de TikTok continue. Alors que la date butoir fixée à avril 2025 approche, Donald Trump a déclaré vouloir prolonger le délai accordé à ByteDance -la société mère chinoise de TikTok- afin de trouver un accord et d’éviter l’interdiction de la plateforme aux États-Unis.
Après des semaines de revirements quasi-quotidiens, le dossier TikTok semblait un peu enlisé face au décompte fatidique avant l'interdiction. Interrogé par les médias, le président américain s'est prononcé en faveur d'un éventuel sursis supplémentaire : il y a beaucoup d’intérêt pour TikTok. Nous allons probablement prolonger l’accord.
Cette annonce laisse entendre que le délai accordé pour finaliser une vente pourrait être repoussé, le temps de convaincre la Chine de revoir sa position. Depuis le début des discussions, ni ByteDance, ni le gouvernement chinois n’ont montré la moindre volonté de céder, même partiellement, les activités américaines de TikTok. Pourtant, la vente forcée de l’application a été votée par le Sénat et la Chambre des représentants, imposant à ByteDance de trouver un acheteur américain.
Dans tous les cas, Donald Trump espère que la Chine approuvera cet accord. Mais Pékin a toujours considéré que forcer ByteDance à vendre TikTok revenait à un chantage politique déguisé en mesure de sécurité nationale.
Malgré ces blocages, plusieurs acteurs ont déjà exprimé leur intérêt pour acquérir TikTok aux États-Unis, un marché clé où l’application compte des dizaines de millions d’utilisateurs. Parmi les candidats, on trouve MrBeast, l’influenceur star aux milliards de vues, qui a évoqué un potentiel rachat, mais aussi Microsoft, déjà intéressé lors des précédentes négociations sous l’administration Trump.
Enfin Franck McCourt, propriétaire de l’Olympique de Marseille, s’est récemment allié avec Alexis Ohanian, cofondateur de Reddit. Ce dernier a d'ailleurs détaillé sa vision en précisant vouloir un TikTok pour les gens, par les gens. L’avenir de la plateforme doit être construit par ses créateurs. Son projet vise à mettre les créateurs de contenu au cœur du modèle économique, une réponse directe aux critiques concernant le contrôle chinois et les craintes liées à la protection des données.
