Microsoft a annoncé une série d'améliorations de performance pour son navigateur Edge. Grâce à une nouvelle architecture, de nombreuses parties de l'interface seraient jusqu'à 40% plus rapides et plus réactives.
Une interface jusqu'à 40% plus rapide
Dans un billet de blog, Microsoft a annoncé avoir franchi une "étape majeure". L'entreprise affirme avoir réussi à passer sous la barre des 300 millisecondes pour le "First Contentful Paint". Pour faire simple, c'est le temps que met le navigateur pour afficher le tout premier élément d'une page ou d'une interface. En dessous de 300ms, la perception pour l'œil humain est quasi instantanée.
Concrètement, Microsoft annonce une réduction moyenne de 40% du temps de chargement sur 13 fonctionnalités du navigateur, comme l'ouverture de la page des paramètres, le lancement de la lecture à voix haute ou encore la gestion des onglets en écran partagé.
La raison technique : une nouvelle architecture
Ce gain de performance n'est pas magique. C'est le résultat d'un long travail de migration de l'interface d'Edge vers une nouvelle architecture baptisée "WebUI 2.0".
L'idée est de réduire la quantité de code JavaScript lourd qui doit être exécuté au démarrage, en privilégiant des composants web plus standards et plus légers. C'est ce qui permet à des éléments comme la page des réglages de s'ouvrir jusqu'à quatre fois plus vite qu'auparavant.
L'objectif : rattraper l'énorme retard sur Chrome
Il faut être honnête, Microsoft part de très loin. Malgré ses efforts, Edge peine à exister sur le marché des navigateurs. Il représente moins de 5 % de part de marché au niveau mondial, écrasé par les 68 % de Google Chrome.
En rendant son navigateur plus rapide et plus agréable à utiliser, Microsoft espère convaincre quelques utilisateurs de lui donner une seconde chance. Une meilleure réactivité est un argument concret qui peut faire la différence au quotidien.
On en dit quoi ?
C'est presque amusant de voir Microsoft déployer autant d'efforts pour faire d'Edge un "bon" navigateur, après nous avoir infligé Internet Explorer pendant des décennies. Mais il faut leur reconnaître une chose : depuis qu'Edge est basé sur Chromium (le même moteur que Chrome), le produit s'améliore constamment et ces gains de performance sont réels.
Le vrai concurrent de Microsoft sur ce terrain, ce n'est peut-être pas que Chrome, mais aussi Safari. Apple a toujours fait de l'optimisation et de la réactivité une priorité, profitant de son contrôle total sur le matériel et le logiciel. Microsoft, en optimisant Edge pour Windows, tente de reproduire cette synergie. Le problème, c'est que sur Mac, on voit mal pourquoi un utilisateur abandonnerait Safari, parfaitement intégré, pour passer à Edge. Et vous, vous utilisez quoi comme navigateur principal sur votre Mac ?
