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Google sera-t-il obligé de vendre Chrome ?

Par Laurence - Publié le

Cette semaine commence fort juridiquement pour les entreprises techs. En effet, le ministère de la Justice (DOJ) a revu sa copie dans sa bataille contre le monopole présumé de Google. Il envisagerait désormais de forcer la vente de Chrome, tout en permettant à Google de conserver Android, mais avec une restriction bien précise.

Chrome Google DOJ USA


Chrome dans le viseur : une porte d’entrée trop grande pour le Web



Depuis le début de cette saga antitrust, le DOJ cible un point clé : Chrome. Il considère ce dernier comme ultra-dominant, car servant de véritable porte d’entrée pour les recherches en ligne. Son raisonnement est simple : tant que Google contrôle à la fois le navigateur et son moteur de recherche, la concurrence reste coincée dans une impasse.

L’idée est donc de couper ce lien. En obligeant Google à vendre Chrome, le ministère espère qu’un nouveau propriétaire pourra proposer une alternative indépendante, qui serait moins étroitement liée au moteur de recherche Google. En clair, il s’agit de créer une brèche dans l’écosystème tentaculaire de Google.

Android sauvé… mais sous surveillance



Presque en contrepartie -pourrait-on dire-, le DOJ abandonne l’idée, pourtant évoquée précédemment, de forcer Google à vendre Android. Une concession qui peut sembler étonnante, mais qui s’explique par le rôle stratégique qu’Android joue dans l’écosystème numérique mondial.

Google sera-t-il obligé de vendre Chrome ?


Cela dit, cette victoire pour Google n’est pas totale. Le ministère a tout de même imposé une condition : la firme devra désormais informer le DOJ de tout nouvel investissement lié à l’intelligence artificielle. Un moyen de garder un œil sur la façon dont la firme de Mountain View pourrait utiliser Android pour renforcer son avance technologique, notamment dans l’intégration des modèles d’IA.

Ce détail n’est pas anodin, surtout à l’heure où les États-Unis cherchent à maintenir leur leadership dans la course à l’IA face à la Chine. L’administration Biden semblait vouloir ménager Google sur ce terrain, tout en évitant qu’il n’étouffe la concurrence. Il en est autrement de l'administration Trump.

Et maintenant ?



Google, évidemment, ne compte pas se laisser faire. La firme prévoit de soumettre une contre-proposition dans les prochaines semaines et a déjà annoncé qu’elle ferait appel de la décision initiale sur le monopole.

La suite se jouera derrière la barre. En effet, une audience est prévue en avril et une décision finale pourrait tomber avant septembre 2025. Autant dire que la guerre entre Google et le DOJ ne fait que commencer.

En attendant, le scénario d’un Chrome orphelin soulève de nombreuses questions, d'autant que le navigateur repose sur Chromium, le projet open source de Google, utilisé par bon nombre d’autres navigateurs (Edge de Microsoft, Brave, Vivaldi…). Que se passera-t-il si le futur propriétaire de Chrome décide de mettre un terme à ce projet open source ? Qui pourrait racheter le navigateur ? Que deviendra Chromium ? Et surtout, l’expérience utilisateur va-t-elle changer si Google n’est plus aux commandes ?


Google Chrome

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