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Le conseiller sécurité de Donald Trump, épinglé pour l’usage de Gmail dans des échanges officiels

Par Laurence - Publié le

Alors que les pratiques numériques de l’administration américaine sont régulièrement scrutées, Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump, est à nouveau au cœur d’une controverse.

SignalGate Sécurité Nationale Donald Trump Gmail
©Mac4Ever 2025


Gmail utilisé pour des échanges liés à la sécurité nationale



Selon un rapport du Washington Post publié ce 1er avril (non pas de petit poisson), il aurait utilisé son compte Gmail personnel pour des communications officielles, dans un contexte où les préoccupations autour de la cybersécurité des échanges gouvernementaux sont particulièrement sensibles.

D’après le média, certains échanges via Gmail concernaient des discussions techniques sur des positions militaires sensibles et des systèmes d’armement actifs, dans le cadre d’un conflit en cours au Moyen-Orient. Si Mike Waltz lui-même aurait uniquement utilisé ce compte pour des éléments considérés comme peu beaucoup critiques (agenda, notes internes), l’un de ses collaborateurs aurait franchi une ligne rouge en abordant des sujets relevant de la défense.

Le journal affirme s’appuyer sur plusieurs témoignages de fonctionnaires en poste ainsi que sur des documents internes issus des services de M. Waltz. Ces éléments interviennent quelques jours après une autre polémique, surnommée le Signalgate, impliquant le même conseiller pour avoir discuté sur l’application Signal -chiffrée de bout en bout- de possibles attaques contre les Houthis, en présence involontaire d’un journaliste du magazine The Atlantic.

SignalGate


Aucune diffusion de documents classifiés, selon la Maison Blanche



Dans un communiqué, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes, a affirmé que M. Waltz n’a jamais transmis de documents classifiés via une messagerie non sécurisée. Ce message a été repris par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. Cette dernière a ajouté que le président continue à faire confiance à son conseiller à la sécurité nationale estimant l’incident clos. Elle a toutefois précisé que cela concernait uniquement l’affaire Signal, soit avant la publication des révélations sur l’usage de Gmail.

Ce nouvel épisode ne manque pas de rappeler l’affaire des e-mails d’Hillary Clinton durant la campagne présidentielle de 2016. À l’époque, Donald Trump avait vivement critiqué l’usage par sa rivale démocrate de serveurs privés pour ses e-mails officiels lorsqu’elle était secrétaire d’État, malgré l’absence de poursuites judiciaires. Aujourd’hui, l’affaire Waltz met en lumière une forme d’incohérence dans la gestion des communications sensibles au sein même de l’administration actuelle.