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Stellantis abandonne Amazon pour Android dans ses voitures connectées

Par Vincent Lautier - Publié le

Trois ans après avoir annoncé un partenariat stratégique avec Amazon pour développer son interface embarquée, Stellantis change de cap. Le constructeur mise désormais sur Android pour équiper ses futurs véhicules connectés.

Stellantis abandonne Amazon pour Android dans ses voitures connectées


Stellantis enterre son cockpit Amazon




En 2021, Stellantis annonçait en grande pompe sa collaboration avec Amazon pour créer un « smart cockpit » censé transformer l’expérience à bord. Objectif affiché : générer 22,5 milliards de dollars par an grâce aux services numériques, avec 34 millions de véhicules connectés en circulation d’ici 2030. Le projet incluait la plateforme STLA SmartCockpit, alimentée par Alexa, capable d’apprendre des comportements des utilisateurs pour proposer des services personnalisés. Trois ans plus tard, l’alliance est discrètement enterrée. Selon Reuters, le partenariat est « en cours de démantèlement » et plusieurs employés d’Amazon affectés au projet ont quitté le navire.

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Une transition stratégique vers Android




Confirmant la fin de la collaboration avec Amazon, Stellantis a aussi annoncé son intention de basculer vers un système basé sur Android. Ce pivot n’est pas un divorce complet : Amazon reste partenaire pour le cloud via AWS, et Alexa continuera d’être intégré dans certains modèles. Mais pour l’interface principale du véhicule, c’est Google qui prend la main. L’adoption d’un système Android, déjà largement déployé chez des concurrents comme Volvo ou Renault, permet à Stellantis de s’appuyer sur une plateforme éprouvée, compatible avec un écosystème d’applications plus large.


Le constructeur n’abandonne pas pour autant son ambition logicielle. L’architecture STLA Brain reste le socle technique du projet, et le SmartCockpit est toujours au programme, mais sans la couche Amazon initialement prévue. L’objectif est toujours de monétiser la connectivité embarquée avec des services de navigation, de divertissement, d’e-commerce ou de paiement. En parallèle, Stellantis poursuit son partenariat avec BMW pour le développement de sa plateforme de conduite automatisée, baptisée AutoDrive.

Stellantis abandonne Amazon pour Android dans ses voitures connectées


Un réalignement plutôt qu’un échec




Ce revirement montre surtout la difficulté de construire une offre logicielle cohérente et rentable dans l’automobile. Si Amazon avait les moyens techniques, l’intégration avec les besoins spécifiques du constructeur semble avoir buté sur la réalité industrielle. Google, avec son Android Automotive déjà adopté par plusieurs marques, est visiblement une solution plus simple à mettre en œuvre. Pour Stellantis, il s’agit moins d’un aveu d’échec que d’un réalignement pragmatique.