Grimes partagera les droits d'auteur pour les titres générés par IA utilisant sa voix
Par June Cantillon - Mis à jour le
Grimes partagera à 50% les redevances sur les titres utilisant sa voix
L'artiste canadienne Grimes, de son vrai nom Claire Boucher, ex compagne d'Elon Musk et mère de ses deux enfants, annonce qu'elle partagera les droits de
toute chanson à succès générée par l'IA utilisant sa voix, avec leurs auteurs/compositeurs, de la même façon que lorsqu'elle collabore avec un autre artiste (un partage à 50/50 des redevances). Ce partage risque d'être compliqué légalement, mais l'artiste indique travailler avec son équipe afin d'élaborer des
contrats intelligentsafin de collecter et de payer les droits.
Je pense que c'est cool d'être fusionné avec une machine et j'aime l'idée d'ouvrir l'accès à l'art et de tuer le droit d'auteur.
Je partagerai 50 % des redevances sur toute chanson générée par l'IA et utilisant ma voix. Même affaire que je le ferais avec n'importe quel artiste avec qui je collabore. N'hésitez pas à utiliser ma voix sans pénalité. Je n'ai pas de label et pas de liens légaux.
Nous nous attendons à un certain chaos. Grimes est un projet artistique, pas un projet musical. Le but ultime a toujours été de repousser les limites plutôt que d'obtenir de belles chansons. Le but est chambouler l'ordre établi et de voir ce qui se passe, même si c'est mauvais pour nous.
Une prise de position en pleine controverse
Ce message qui ne doit rien au hasard met l'artiste sous les projecteurs au moment où l'industrie de la musique ne sait pas trop sur quel pied danser face à la montée en puissance de l'IA générative. En effet, dans le même temps, les plateformes de streaming comme Apple Music, Spotify, Deezer ou encore Tidal ont supprimé le titre
Heart on My Sleeved'un certain Ghostwriter s'appuyant sur l'IA pour former un duo avec les voix de Drake et The Weeknd (il pourrait, là aussi, s'agir d'un coup de com' des artistes et/ou d'Universal, pourtant à l'origine de la demande de retrait) et qui a eu un succès certain grâce au sacro-saint buzz.
L'industrie de la musique (mais également toute forme d'art s'appuyant sur les redevances et droits d'auteur) est ainsi au pied du mur et va devoir rapidement mettre en place des cadres légaux et mesures afin de gérer au mieux les œuvre s'appuyant sur ces nouveaux outils, afin de redéfinir ce qu'est une création originale; et ce qui reste une pâle copie piochant simplement dans un réservoir de données.