En décembre 2024, Honda et Nissan annoncent des discussions pour une fusion. L’idée ? Créer une holding commune et unir leurs forces face aux défis du marché automobile. Entre la montée en puissance des constructeurs chinois et la transition coûteuse vers les véhicules électriques, l’accord semblait logique. Nissan, qui galère financièrement depuis un moment, y voyait même une opportunité de redresser la barre.
Un projet qui partait bien… sur le papier
Sauf que, depuis, l’ambiance a changé. Ce qui devait être un partenariat équilibré a vite tourné à l’avantage de Honda, qui souhaite faire de Nissan sa filiale. Et là, c’est le blocage. Chez Nissan, on refuse catégoriquement de perdre son autonomie, ce qui met en péril l’ensemble du projet.
Nissan en difficulté, Honda en position de force
Nissan n’est pas en grande forme : restructuration massive, suppressions de postes, baisse des salaires… L’entreprise peine à se relever de ses échecs financiers et de la fin chaotique de son alliance avec Renault. En face, Honda est en bien meilleure posture, notamment grâce à son activité de motos, qui reste très rentable.
Honda profite donc de cette situation pour poser ses conditions. Et elles sont strictes : avant d’aller plus loin, Nissan doit prouver qu’il peut se remettre à flot. Problème : les dirigeants de Nissan ne veulent pas d’un accord où ils auraient un rôle secondaire. Résultat, les discussions patinent et pourraient bien s’arrêter net.
Une fusion qui aurait pourtant du sens
Si l’accord voyait le jour, le nouveau groupe deviendrait le troisième plus grand constructeur automobile au monde, juste derrière Toyota et Volkswagen. L’idée était aussi de mutualiser les coûts liés aux véhicules électriques, un secteur où Honda et Nissan ont encore du retard. Nissan a bien lancé la Leaf il y a quelques années, mais la marque peine à innover face à Tesla et aux constructeurs chinois.
Mais voilà, sans accord sur la gouvernance, tout ça risque de rester un simple projet. Officiellement, les discussions continuent et une annonce est attendue pour mi-février. Mais vu la situation, difficile d’imaginer un revirement de dernière minute.
Les marchés réagissent déjà
Sans surprise, les investisseurs ont pris position. L’action Nissan a chuté de près de 5 %, tandis que celle de Honda a grimpé de 8 %. Une preuve que, pour le moment, Honda s’en sort bien mieux dans cette affaire.
Si la fusion échoue, Nissan va devoir trouver une autre solution pour éviter le pire. Car avec une énorme dette à rembourser d’ici 2026, certains analystes évoquent même une possible faillite. Ambiance.
