Atlante, Electra, Fastned et Ionity lancent Spark Alliance, un réseau commun de 11 000 bornes rapides dans 25 pays européens. Objectif : harmoniser l’accès à la recharge sans bouleverser les habitudes des utilisateurs.
Un nouveau réseau, sans nouvelle application
Ce n’est pas une fusion, mais presque. Depuis le 2 avril, Atlante, Electra, Fastned et Ionity font officiellement partie de Spark Alliance, une coopération entre quatre opérateurs majeurs de la recharge rapide. Ensemble, ils mettent en commun plus de 1 700 stations, soit 11 000 points de charge répartis dans 25 pays. Le principe est simple : permettre à tout utilisateur d’accéder à ce réseau élargi sans avoir à changer d’application ni de compte.
Concrètement, un utilisateur Electra pourra recharger son véhicule sur une borne Fastned ou Ionity avec son application habituelle. Le tout sans surprise sur les tarifs, ni manipulations supplémentaires. Chaque application intègrera les stations des trois autres, y compris dans les outils de planification d’itinéraire.
Plus de simplification
Aujourd’hui, recharger un véhicule électrique implique souvent de jongler entre plusieurs applications, de scanner des QR codes ou de s’abonner à différents services. Avec Spark Alliance, les quatre opérateurs souhaitent lever ces obstacles, sans remettre en cause leurs modèles économiques respectifs. Chacun garde sa tarification, ses données et son réseau. L’union est donc technique et commerciale, mais on est en pas encore à l’abonnement préférentiel commun, et c’est d’ailleurs bien dommage, parce qu’on en rêve.
L’accès aux bornes se fera quand même de manière fluide, avec une disponibilité annoncée en temps réel. Le système Plug & Charge, qui permet de lancer automatiquement la session de recharge dès que le véhicule est branché, sera progressivement étendu. Toutes les stations seront alimentées en énergie renouvelable, un standard déjà adopté par les quatre acteurs.
Et bientôt d’autres ?
Les membres de Spark Alliance restent ouverts à l’arrivée d’autres opérateurs, à condition qu’ils partagent les mêmes exigences sur la qualité de service. En clair, pas question d’intégrer des bornes peu fiables ou des réseaux mal entretenus. Pour l’instant, aucune structure juridique commune n’a été mise en place, mais cela pourrait évoluer.
Les dirigeants des quatre entreprises restent prudents sur la suite. Pour certains, cette initiative pourrait être un premier pas vers une consolidation du marché. Pour d’autres, c’est encore un peu tôt. Ce qui est sûr, c’est que l’alliance tombe à pic à l’approche des grands départs de l’été, histoire de tester le dispositif à grande échelle.