Jean-Marc Jancovici a relancé le débat sur l’avenir de la voiture, en affirmant sa disparition inévitable. L'association 40 Millions d’automobilistes dénonce une vision hors-sol, trop urbaine et déconnectée de la réalité des Français dépendants de leur voiture au quotidien. Et vous, vous en pensez quoi ?
Pour Jancovici, la voiture est une espèce en voie d’extinction
Invité sur BFMTV-RMC, Jean-Marc Jancovici a remis une pièce dans le jukebox à polémiques. Selon lui, « la fin de la voiture, c’est une question de temps », évoquant un avenir sans pétrole, gaz ni charbon. Impossible alors, dit-il, de maintenir un système basé sur des véhicules d’une tonne et demie par personne. Pour l’ingénieur, la baisse des ventes automobiles n’est qu’un signe avant-coureur.
L'association 40 Millions d’automobilistes contre-attaque
Dans une lettre ouverte, l’association dénonce une vision technocratique et méprisante du quotidien de millions de Français. « Entre les courbes de vos graphiques et la réalité du bitume, il y a un fossé », écrit Pierre Chasseray. Il rappelle que la voiture n’est pas un caprice mais une nécessité vitale pour travailler, emmener les enfants à l’école ou accéder à un médecin en zone rurale. Selon lui, cette « tonne et demie » décriée, c’est le dernier lien avec les services essentiels.
Électrique, oui, mais à quel prix ?
L’électrique n’échappe pas à la critique. Pour l’association, la promesse d’un avenir décarboné masque une fracture sociale. Les voitures propres sont encore chères et les infrastructures inégalement réparties. Les bornes de recharge se concentrent en ville, là où les habitants ont déjà les moyens de rouler en véhicule neuf et de se brancher chez eux (pas certain que beaucoup de gens se chargent chez eux en ville, mais pourquoi pas). Une transition jugée brutale, loin d’être équitable pour les foyers modestes et les zones rurales.
Deux visions du futur qui ont du mal à converger
Les deux camps s’accordent au moins sur un point : il faut tout changer. Mais à quel rythme, et à quel coût social ? Jancovici plaide pour des mesures progressives et des alternatives crédibles. Il évoque pistes cyclables, fiscalité dissuasive et interdictions de certains modèles polluants. L’association, elle, défend un modèle plus pragmatique, ancré dans les contraintes actuelles. La vraie question n’est peut-être pas de savoir si la voiture doit disparaître, mais comment adapter sa place dans un monde post-pétrole sans laisser des millions de Français sur le bord de la route.
Quelle est votre regard et votre avis sur cette déclaration de Jean-Marc Jancovici ? Et quelle est votre point de vue sur ce sujet dans sa globalité ? Pensez-vous que la voiture va effectivement disparaitre ?