La rumeur d'une vente de Maserati par Stellantis est de retour. D'après Reuters, le cabinet McKinsey étudierait cette option pour la marque en difficulté, même si le groupe dément officiellement. Un premier dossier brûlant pour le nouveau PDG, Antonio Filosa.
Pourquoi la vente de Maserati refait surface ?
Ce n'est pas un secret, Maserati va très mal. La marque au trident est sans doute celle qui souffre le plus au sein de l'immense groupe Stellantis. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les ventes se sont effondrées pour atteindre seulement 11 300 voitures en 2024, et la marque a enregistré 260 millions d'euros de pertes l'année dernière.
La gamme actuelle, composée du SUV Grecale, de la GranTurismo et de la supercar MC20, ne parvient pas à séduire une clientèle suffisante, et la transition vers l'électrique ne porte pas ses fruits pour le moment.
Le rapport de McKinsey qui met le feu aux poudres
C'est dans ce contexte difficile que l'agence de presse Reuters a relancé la rumeur. Selon leurs sources, Stellantis aurait mandaté le prestigieux cabinet de conseil McKinsey pour évaluer l'avenir de la marque.
Officiellement, la mission de McKinsey est d'étudier l'impact des futurs tarifs douaniers américains. Sauf que voilà, selon les mêmes sources, le mandat serait bien plus large et inclurait l'exploration de toutes les options possibles, y compris une vente pure et simple de Maserati.
"Maserati n'est pas à vendre", la communication officielle
Face à ces informations, la communication de Stellantis est sans équivoque. Un porte-parole a fermement démenti : "Avec tout notre respect, Maserati n'est pas à vendre". Une déclaration qui se veut rassurante, mais qui peine à éteindre l'incendie.
Ce n'est pas la première fois que le groupe doit démentir cette rumeur. La question de la viabilité de chacune des 14 marques du groupe est en effet une priorité pour la direction depuis le départ de Carlos Tavares.
Une direction divisée sur l'avenir de la marque
La réalité, c'est que le sort de Maserati diviserait en interne. Toujours selon Reuters, une partie de la direction estimerait que Stellantis n'a pas les ressources nécessaires pour relancer durablement la marque et qu'une vente serait la meilleure solution.
D'autres, au contraire, pensent que céder sa seule marque de luxe serait une grave erreur stratégique qui nuirait à l'image de tout le groupe. Ce sera au nouveau PDG, Antonio Filosa, qui prend officiellement ses fonctions aujourd'hui, de trancher ce dossier explosif.
On en dit quoi ?
Le démenti de Stellantis est un classique de la communication d'entreprise. On ne peut évidemment pas annoncer publiquement qu'on envisage de vendre une de ses marques, au risque de faire chuter sa valeur. La fuite via Reuters sur le rôle de McKinsey est donc probablement très proche de la vérité. La direction étudie bien toutes les options. Le nouveau patron arrive avec une énorme pression sur les épaules. Il doit soit trouver un plan de relance crédible et rapide, soit préparer la vente. Dans les deux cas, l'avenir de la marque n'a jamais semblé aussi incertain. Et vous, vous pensez que Stellantis devrait vendre Maserati ?
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