Le scandale des airbags Takata prend une nouvelle dimension. Suite à un nouvel accident mortel, le gouvernement vient d’ordonner l'immobilisation de 800 000 véhicules supplémentaires. Au total, 1,7 million de voitures sont désormais interdites de circulation.
Les nouvelles mesures : 800 000 "stop drive" de plus
Le ministère des Transports a décidé de frapper fort. Dans un communiqué publié aujourd'hui, il annonce une extension massive de la procédure "stop drive", qui signifie une interdiction formelle de conduire son véhicule.
Cette mesure concerne désormais 800 000 voitures supplémentaires. Sont visés tous les véhicules équipés d'airbags à risque en Corse et dans les Outre-mer, ainsi que tous ceux fabriqués avant 2011 en métropole. En parallèle, un rappel simple est lancé pour 600 000 autres véhicules. Au total, 1,7 million de voitures sont maintenant clouées au sol en France.
La cause : un nouveau drame à Reims
Pourquoi ce durcissement soudain ? La cause est tragique. Début juin, une conductrice de 37 ans est décédée à Reims au volant de sa Citroën C3 après le déclenchement de son airbag.
Le problème ? Sa voiture faisait l'objet d'un rappel simple, et non d'un "stop drive". Pire, elle n'aurait même jamais reçu de courrier l'informant du danger. Ce drame a prouvé que l'analyse du risque faite par certains constructeurs, Citroën en tête, était insuffisante.
Pourquoi ces airbags sont-ils si dangereux ?
Pour rappel, le scandale des airbags de l'équipementier japonais Takata dure depuis 2014. Le problème vient du gaz utilisé pour gonfler le coussin. Avec le temps, et en particulier sous l'effet de la chaleur et de l'humidité, ce gaz peut se dégrader.
En cas d'accident, l'airbag peut alors exploser au lieu de se gonfler, projetant des fragments de métal dans l'habitacle. C'est une véritable grenade en cas de choc, qui a déjà causé de nombreux morts et blessés graves dans le monde.
Et pour les automobilistes bloqués, quelles solutions ?
Cette décision d'immobiliser 800 000 voitures supplémentaires va évidemment créer un casse-tête pour des centaines de milliers de Français, surtout à l'approche des vacances d'été.
Conscient du problème, le ministère des Transports a annoncé qu'un arrêté serait pris très prochainement. Il obligera les trente constructeurs concernés à fournir des solutions de mobilité (véhicule de prêt, prise en charge d'une location) et à garantir un stock suffisant de pièces de rechange.
On en dit quoi ?
Il aura fallu un nouveau drame pour que le gouvernement prenne enfin la pleine mesure de ce scandale sanitaire. Cette réaction, bien que nécessaire, est bien tardive. Cela fait des années que les associations de victimes dénoncent l'inaction de l'État et la lenteur des constructeurs.
On assiste à une prise de conscience brutale, qui va plonger des centaines de milliers d'automobilistes dans la galère. C'est le résultat d'un dossier qui a été mal géré depuis le début, à la fois par certains constructeurs et par les pouvoirs publics. Et vous, êtes-vous concerné par ce rappel massif ? Avez-vous été contacté par votre concessionnaire ?
Pour suivre cette affaire et connaître vos droits, le mieux est encore de créer un compte sur Mac4Ever pour participer à la discussion !
